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Budget: Bruxelles prendra "ses responsabilités" promet Moscovici

Pour Pierre Moscovici, la France et les autres pays doivent utiliser efficacement ce délai.

Pour Pierre Moscovici, la France et les autres pays doivent utiliser efficacement ce délai. - John Thys - AFP

La Commission européenne a laissé à la France, ainsi qu'à d'autres pays, jusqu'en mars pour faire de nouveaux efforts budgétaires. Si le déficit reste excessif, elle "n'hésitera pas à prendre ses responsabilités" et à sanctionner.

La Commission européenne donne, certes, du temps supplémentaire à la France et à d'autres pays, mais ce n'est pas pour cela qu'elle sera plus conciliante. Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques, vient d'annoncer ce 28 novembre, que Bruxelles "n'hésitera pas à prendre ses responsabilités" début mars, et à sanctionner les pays en procédure de déficit excessif.

L'exécutif européen a, en effet, décidé ce vendredi de temporiser et de ne pas opter pour la méthode forte dans l'immédiat. Il laisse à la France, l'Italie, la Belgique, l'Espagne, Malte, l'Autriche et le Portugal un nouveau délai pour faire des efforts budgétaires. II considère qu'ils risquent d'enfreindre les règles européennes en matière de maîtrise des finances publiques mais dit avoir besoin de données supplémentaires avant de prononcer un jugement définitif.

France particulièrement surveillée

"Nous jugeons politiquement et économiquement justifié de se donner du temps. Ce temps qui reste ne peut pas être du temps perdu, il faut entretemps que les choses avancent", a déclaré Pierre Moscovici.

Trois pays sont visés pour déficit excessifs: la France, l'Italie et la Belgique. Ces pays seront jugés début mars sur leur exécution budgétaire, la finalisation des projets de loi de finances 2015 et "la documentation détaillée que nous attendons encore des programmes de réformes structurelles" promise dans "des lettres récentes qui vont être rendues publiques", a-t-il souligné.

Deuxième économie de la zone euro, la France est particulièrement surveillée car elle a annoncé qu'elle ne ramènerait pas son déficit public sous le seuil des 3% de son produit intérieur brut (PIB) en 2015 alors qu'elle a déjà bénéficié d'un délai de deux ans pour y parvenir.

Diane Lacaze avec agences