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Budget européen: la feuille de route de Jean Arthuis

L'emploi et la croissance seront les deux priorités de Jean Arthuis à la présidence de la commission des budgets du Parlement européen

L'emploi et la croissance seront les deux priorités de Jean Arthuis à la présidence de la commission des budgets du Parlement européen - -

Il a renoncé à son fauteuil de sénateur et à la course à la présidence de l'UDI pour se consacrer à l'Europe et à sa spécialité, les questions budgétaires. Désormais à la tête de la commission des budgets du Parlement européen, Jean Arthuis présente ses priorités sur BFM Business.

Député européen pour la première fois depuis le 25 mai dernier, Jean Arthuis a été choisi, début juillet, pour devenir le président de la commission des Budgets du Parlement européen. Dans le cadre de cette nouvelle mission, il souhaite réorienter le budget de l'UE au service de la croissance et de l'emploi.

Invité de Good Morning Business ce vendredi 18 juillet, il a expliqué que sa première mission sera d'aller "renégocier avec le Conseil européen et la Commission européennele cadre pluriannuel 2014-2020. "Il a été voté avant le résultat des élections européennes et nous devons répondre aux attentes des citoyens" a t-il déclaré.

Chaque année, le président de la commission des budgets disposera d'une enveloppe de 140 Milliards d'euros de crédit, ce qui représente environ 1% du PIB brut de l'Europe.

140 milliards de crédit chaque année

Pour éviter que chaque partenaire fasse passer ses intérets nationaux avant l'intêret des 28, l'ancien député de Mayenne, a appelé à la création d'un véritable gouvenerment : "la zone euro doit se doter d'un vrai gouvernement avec un ministre à temps plein chargé de l'Economie, des Finances, et de la coordination monétaire et qui puisse être en contact avec la Banque centrale européenne", a insisté Jean Arthuis. A l'instar des Etas-Unis, il aimerait que l'Europe mette en place une synergie entre politique budgétaire et monétaire".

Interrogé sur la difficile équation entre relance de la croissance et baisse du déficit, celui qui a été ministre de l'Economie sous Alain Juppé, au moment où la France préparait la naissance de l'euro, porte un regard sevère sur son pays : " l'Europe ne fera pas les réformes à la place de la France. S'il suffisait de s'endetter pour créer dela croissance la France serait un pays fantastique."
Et de conclure, "il y a des réfomes structurelles à faire."

Charlyne Legris