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Budget européen : les grandes lignes du compromis

L'Europe serait sur le point d'adopter un budget plutôt austère pour les sept ans à venir

L'Europe serait sur le point d'adopter un budget plutôt austère pour les sept ans à venir - -

Les pays membres de l’Union européenne semblent s’être enfin mis d’accord sur leur trajectoire budgétaire pour les sept années à venir. Le consensus en détail.

Les dirigeants des pays européens semblent enfin s’être mis d’accord. Après plus de 15 heures de débat, un compromis se dessine, ce vendredi 8 février au matin, sur la trajectoire budgétaire européenne pour 2014 à 2020. Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, a ainsi présenté un projet censé donner lieu à un "budget de modération", comme on le désigne à Bruxelles... En voici les orientations.

> Les recettes devraient s’élever à 960 milliards d'euros, les dépenses à 908,4 milliards d'euros, avec une marge de manœuvre de 12 milliards. Selon des sources européennes, cela correspond à une baisse de 3% du budget pluriannuel par rapport au précédent. C'est la première fois dans l'histoire de l'Union que le budget baisse.

> Des coupes prévues dans les dépenses dites d'avenir : la présidence du conseil européen propose de réduire encore de quelque 15 milliards d'euros l'enveloppe compétitivité pour la croissance et l'emploi. Il s’agit des fonds prévus pour les grands projets européens dans les secteurs des transports, de l'énergie, du numérique, ou encore du spatial, comme le système de navigation par satellite Galileo. Parmi eux, les interconnexions de transport devraient être les plus sacrifiées.

> A la rubrique agriculture, les Français obtiendraient gain de cause. L'enveloppe globale de la Politique agricole commun (PAC) devrait passer de 420 à 370 milliards d'euros entre 2014 et 2020. Une baisse moins importante que précédemment envisagé.

> Les fonds de cohésion seront moins dotés. c'est le thème qui intéresse le plus l’Europe de l'est : l'aide aux régions les moins favorisées serait diminuée de 30 milliards d'euros par rapport à 2007-2013. L'augmentation des frais d'administration, elle, est censée être contenue à cinq milliards entre 2014 et 2020.

Benaouda Abdeddaïm et BFMbusiness.com