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Budget italien : Rome et Bruxelles trouvent un accord

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker (à gauche) et le Premier ministre italien Giuseppe Conte (à droite).

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker (à gauche) et le Premier ministre italien Giuseppe Conte (à droite). - Aris Oikonomou - AFP

Après des semaines de bras-de-fer, le gouvernement italien a accepté de reporter deux de ses mesures phares pour éviter les sanctions de la Commission européenne.

« Ce n'est pas idéal, mais cela permet d'éviter à ce stade l'ouverture d'une procédure pour déficit excessif. » Valdis Dombrovskis, le vice-président de l'exécutif européen, annoncé un accord entre Rome et Bruxelles sur l’épineux sujet de la dette italienne.

Concrètement, le gouvernement italien accepte de reporter deux de ses mesures phares : la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, en plus d'efforts sur des investissements prévus. Economies réalisées : 10,25 milliards d'euros. L'accord conclu porte sur un déficit public à 2,04% du Produit intérieur brut (PIB) avec des prévisions de croissance ramenées à 1% pour l'an prochain au lieu de 1,5%.

Pierre Moscovici s’est néanmoins félicité de cette finalité. « Ce processus n'a pas été facile. Au début il semblait y avoir peu de chances de combler l'écart entre nos positions respectives », a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques.

« Pas de recul », affirme Rome

De son côté, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a assumé le report des mesures, soulignant que l’accord avait été obtenu « sans jamais reculer par rapport aux objectifs » fixés par l’exécutif. Il a précisé que les deux réformes « seront lancées dans les délais que nous avions prévus » sans préciser de date.

Au-delà du report de la réforme des retraites et du revenu de citoyenneté, d'autres économies doivent être réalisées sur les investissements italiens, qui seront partiellement compensés par les fonds européens. « Avoir évité la procédure d'infraction représente une victoire du bon sens pour le bien des citoyens italiens », a réagi de son côté le vice-Premier ministre et chef de la Ligue, Matteo Salvini.

Rome et Bruxelles avaient engagé, au mois d’octobre, un bras-de-fer tendu sur le budget italien, alors que la dette du pays représente 130% du PIB.