Ce que la Grèce doit accomplir dans les prochains jours
Après l'accord arraché lundi matin, la Grèce va désormais devoir s'atteler à un tâche pour le moins compliquée.
Athènes s'est, en effet, engagée à passer au plus vite toute une série de réformes et de mesures impopulaires en échange du troisième plan d'aide international, qui devrait s'élever entre 82 et 86 milliards d'euros. Le calendrier reste serré.
La Grèce devra ainsi voter mercredi ses premières réformes et donner ainsi à la zone euro des garanties sur le sérieux de ses engagements. Le but est de restaurer cette fameuse "confiance" qui aurait été détruite par Athènes, selon plusieurs dirigeants européens.
Un premier vote difficile
Trois mesures vont d'abord être soumises au Parlement grec. La première d'entre elles est le relèvement de l'âge de départ à la retraite à 67 ans d'ici à 2022. Ce premier train de mesures comprend également l'unification de la TVA à 23%, y compris dans le secteur de la restauration. Enfin la Grèce doit également s'engager à mettre en place une autorité fiscale indépendante.
Ce premier vote s'annonce mouvementé pour Alexis Tsipras, plusieurs députés de Syriza ayant déjà fait savoir qu'il pourrait voter contre ce plan. Mais le ministre de l'Intérieur, Nikos Voutsis, a assuré ce mardi que le Parlement grec adoptera tous les textes nécessaires à l'octroi de l'aide internationale.
Après cette première salve, la Grèce aura de nouveau une semaine pour voter un deuxième train de réformes. Parmi elles: des privatisations (du port du Pirée notamment, ou de la compagnie d'électricité), une modernisation du marché du travail pour l'aligner sur les critères européens, ou encore l'ouverture des commerces le dimanche.
Enfin, la Grèce a jusqu'à lundi pour présenter un projet de modernisation de son administration. Projet qui devra montrer que le pays est capable de lutter contre la corruption et réformer sa fiscalité défaillante.