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CETA: la Wallonie rejette l'ultimatum de l'UE et du Canada

Avec la décision de la Wallonie, la Belgique ne pourra signer l'accord de libre-échange

Avec la décision de la Wallonie, la Belgique ne pourra signer l'accord de libre-échange - John MacDougall - AFP

"Déçu" des propositions reçues dimanche, le chef du gouvernement wallon a de nouveau dit non au CETA lundi 24 octobre. Cette décision, attendue, ne permet pas à la Belgique de signer l'accord de libre-échange.

La Wallonie ne peut "pas donner un 'oui aujourd'hui'" au CETA. Le chef du gouvernement wallon Paul Magnette a assuré ce lundi que sa région rejetait l'ultimatum de l'Union européenne et du Canada sur la signature de l'accord de libre-échange. La Belgique n'est donc "pas en état de signer le CETA", a assuré Charles Michel, le Premier ministre.

"On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd'hui. La réponse claire à ce stade, c'est non", a asséné le chef du gouvernement wallon Paul Magnette. 

"Il est évident que, dans les circonstances actuelles, on ne peut pas donner un 'oui' aujourd'hui", a-t-il également affirmé à la sortie d'une réunion du comité de concertation, qui regroupe toutes les entités fédérées de Belgique et le gouvernement fédéral. L'UE avait donné jusqu'à lundi soir à la Belgique pour faire connaître sa position sur le CETA. 

Trois entités fédérées disent "non"

En plus de la Wallonie, le gouvernement bruxellois ainsi que la communauté linguistique dite "française" ont refusé de donner leur feu vert. Contrairement au gouvernement fédéral, à la Flandre et à la petite communauté germanophone. Le mode de fonctionnement du royaume de Belgique nécessite l'accord des Parlements de toutes les entités qui le composent.

"En conséquence de quoi j'aurai, comme c'était convenu (...) en fin d'après-midi un nouveau contact avec Donald Tusk (le président du Conseil européen, ndlr) afin de l'informer officiellement de cette décision", a précisé Charles Michel.

M.L. avec AFP