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Chez Google, la généralisation du télétravail est prolongée jusqu'en juillet 2021

Cette décision concernera presque tous les salariés à temps plein ou contractuels de la maison-mère Alphabet dans le monde, soit environ 200.000 personnes au total.

Face à la pandémie de Covid-19, le géant américain de l'Internet Google a annoncé lundi avoir décidé d'autoriser ses employés à télétravailler jusqu'à la fin de l'année scolaire à venir, soit juillet 2021. 

"Pour donner aux salariés la possibilité de s'organiser à l'avance, nous prolongeons jusqu'au 30 juin 2021 l'option permettant à ceux qui le souhaitent de travailler depuis la maison pour tous ceux qui n'ont pas besoin d'être au bureau", a écrit le PDG de l'entreprise Sundar Pichai dans un message transmis à l'AFP.

Cette décision concernera presque tous les salariés à temps plein ou contractuels de la maison mère Alphabet dans le monde, soit environ 200.000 personnes au total, a précisé le Wall Street Journal, qui avait fait état de cette nouvelle politique de ressources humaines un peu plus tôt dans la journée.

Google avait jusqu'à présent prévu d'autoriser ses salariés à travailler depuis la maison jusqu'à la fin 2020. 

Approches flexibles

Selon le quotidien économique, Sundar Pichai souhaite notamment aider les employés devant s'occuper d'enfants, puisque le fonctionnement des écoles à la rentrée et pour le reste de l'année scolaire reste incertain un peu partout dans le monde. La décision permet aussi aux salariés de pouvoir mieux s'organiser pour la location de logements.

Alors que les préférences des salariés sur la présence ou non au bureau varient et que certaines directions s'interrogent sur l'efficacité du télétravail sur le long terme, les grands groupes de la tech ont généralement adopté des approches flexibles. 

Le patron de Facebook Mark Zuckerberg avait ainsi estimé en mai que la moitié des employés de Facebook pourraient travailler de chez eux, de façon permanente, d'ici 5 à 10 ans.

Selon une enquête menée par l'Association nationale pour l'économie des entreprises (NABE) publiée lundi, une large majorité des entreprises aux Etats-Unis (80%) s'attendent à maintenir au moins en partie le télétravail une fois la pandémie passée.

Deux tiers des répondants estiment en effet que l'expérience de leur entreprise avec la pandémie de Covid-19 conduira à l'avenir à des modalités d'embauche et de travail plus flexibles et plus de 80% des répondants ont indiqué que leur entreprise conservera "un certain degré" de télétravail après la crise sanitaire.

En France aussi

En France, quelques grandes entreprises ont d'ores et déjà fait savoir qu'elles généraliseraient le télétravail: chez PSA pour les fonctions non productives ou encore chez l'assureur Maif.

Sur BFM Business, Pascal Demurger, directeur général souligne que le télétravail restera "un acte volontaire" et qu'il s'appliquera "une partie de la semaine, deux jours, trois jours selon son choix mais ce n'est pas 100% du temps parce qu'on attache beaucoup d'importance au collectif, aux relations entre les personnes".

La Maif estime répondre à une demande forte de ses salariés même si cette demande n'a pas été "unanime". "Certains préfèrent travailler sur site et travailler sur site en permanence mais (la) demande est très majoritaire", poursuit Pascal Demurger. 

Rappelons que selon une étude de Malakoff Humanis publiée en juin, 84% des salariés pratiquant le télétravail voulaient continuer après le confinement. 73% des télétravailleurs en sont satisfaits, soit +7 points par rapport au mois d’avril (+ 12 points pour les primo télétravailleurs).

Olivier Chicheportiche avec AFP