BFM Business
International

L'économie chinoise pourrait ralentir

Le taux de croissance du PIB est au plus bas depuis 13 ans.

Le taux de croissance du PIB est au plus bas depuis 13 ans. - -

La croissance chinoise est restée stable en 2013, a annoncé le gouvernement de Pekin, lundi 20 janvier. La deuxième plus grande économie du monde reste cependant à son plus faible taux de croissance depuis 1999.

Les autorités chinoises avaient sous-estimé leur économie: à 7,7% en 2013, la croissance du PIB dépasse les attentes de l'Etat, qui tablait sur 7,5% au début de l'année. Au dernier trimestre, la croissance a également été de 7,7%, contre 7,8% au trimestre précédent.

"Cela devrait permettre au gouvernement chinois de renouveler l'objectif de 7,7%" en 2014, estime David Gaud, gérant Sénior pour les marchés asiatiques chez Edmond de Rothschild A.M.à Hong Kong, interrogé par BFM Business ce 20 janvier.

Le Bureau national des Statistiques (BNS) chinois, qui a publié ces chiffres, lundi 20 janvier, met cependant l'Etat en garde contre la montée de l'endettement public et les déséquilibres persistants. "Des problèmes profondément enracinés restaient à résoudre", estime Ma Jiantang, directeur du BNS.

Une économie encore dépendante des investissements de l'Etat

Le président Xi Jinping, en poste depuis mars 2013, avait annoncé vouloir limiter les investissements dans l'industrie lourde, et stimuler la consommation intérieure.

Cette ligne économique réduirait la dépendance de la Chine aux exportations, mais pourrait limiter la croissance à court terme. A 7,7%, le taux de croissance du PIB a été, en 2012 et en 2013, le plus faible depuis 13 ans.

Cette politique n'a donc pas vraiment été appliquée cette année: selon la BNS, la part des investissements par rapport à la consommation est aujourd'hui de 54,4% du PIB, en hausse par rapport à 2012.

Pour 2014, le gouvernement a déjà annoncé ses objectifs: réduire l'endettement des collectivités locales, en hausse de 64% sur les deux dernières années, et s'attaquer à la finance de l'ombre, qui mine les résultats nationaux.

Joseph Sotinel avec AFP