La Chine s'inquiète de l'avenir de ses intérêts au Venezuela
La Chine suit de très près la succession à venir d'Hugo Chavez. Car au-delà de l'alliance politique avec l'ancien leader Venezuelien, ce pays d'Amérique du Sud est aussi et surtout un placement stratégique pour Pékin.
"Des prêts contre du pétrole". La China Development Bank a déjà accordé plus de 20 milliards de dollars de crédits à la société nationale pétrolière du Venezuela. Les remboursements se font en pétrole : 10 millions de tonnes de bruts venezuelien sont livrés chaque année à Petrochina.
Avec Hugo Chavez, les autorités chinoises tablaient sur 20 à 50 millions de tonnes d'ici 2020. En parallèle, les groupes chinois de construction ou de télécoms se sont positionnés dans le pays. Les encours de la China Development Bank pourraient, eux, dépasser les 40 milliards de dollars au Venezuela.
Le Venezuela peut couvrir 10% des besoins pétroliers de la Chine
La proximité idéologique avait permis jusque-là aux deux pays de lier leurs intérêts économiques. Mais demain, qu'en sera-t-il ? Pékin garde en mémoire les déboires des grandes compagnies pétrolières étrangères qui ont été priées de quitter le territoire.
Aujourd'hui tout l'enjeu pour les autorités chinoises est de préserver leur position. A terme, le Venezuela peut couvrir 10% des besoins pétroliers de la Chine.