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Christine Lagarde, dernière Française à diriger le FMI?

Christine Lagarde pourrait bien être la dernière Française, et même la dernière Européenne à diriger le FMI.

Christine Lagarde pourrait bien être la dernière Française, et même la dernière Européenne à diriger le FMI. - -

La directrice générale du Fonds monétaire international risque la mise en examen en France. Si elle devait quitter l'institution, elle deviendrait probablement la dernière française à avoir occupé ce poste. Car les candidats provenant des économies émergentes sont nombreux.

Les rangs sont bien serrés derrière la patronne. Le Fonds monétaire international indique ce jeudi 23 mai qu'il continue d'apporter sa "confiance" à Christine Lagarde. Une déclaration formulée alors que la directrice générale de l'institution répond en ce moment aux questions des magistrats de la Cour de la justice de la République sur son rôle dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais.

Si celle-ci venait à démissionner, cette fois, il en sera peut-être fini d'un Français à la direction générale du Fonds monétaire international. Si l'ancienne ministre française des finances venait à partir, il en serait peut-être même fini de tout Européen à la tête de la plus puissante des institutions financières internationales.

Les grandes économies émergentes disposeraient cette fois de l'argument imparable pour que s'imposent leurs candidats, au singulier ou au pluriel. Car lors de la désignation de Christine Lagarde, il s'en est fallu de peu pour que le gouverneur de la banque centrale du Mexique puisse passer.

Des candidats des émergents aux profils impressionnants

D'autant qu'Agustin Carstens avait de nombreux atouts dans sa manche. Il est issu d'un Etat membre du G20 et présente un CV de spécialiste des questions économiques internationales autrement plus étoffé que celui d'avocate d'affaires de la candidate française. Lui est docteur en économie et son directeur de thèse était lui-même économiste en chef du FMI. Il a gravi un a un tous les échelons d'une banque centrale.

A la banque mondiale, aussi, s'est posé le même dilemme lors du dernier changement de présidence. Un candidat américain, expert de santé publique, a été imposé, notamment face à une économiste nigériane docteur du MIT. Ngozi Okonjo Iweala avait même été n°2 de la banque mondiale. Mais son passeport n'était pas américain.

Nombreux sont les candidats issus des pays émergents à attendre la prochaine brèche. C'est une dernière chute française qui pourrait briser tout l'architecture de ce duopole euro-américain

Benaouda Abdeddaïm