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Comment le G20 veut relancer la croissance mondiale

Les dirigeants du G20 se sont accordés pour s'opposer aux politiques protectionnistes.

Les dirigeants du G20 se sont accordés pour s'opposer aux politiques protectionnistes. - Mark Schiefelbein - AFP

Les dirigeants réunis à Hangzhou (Chine) ont appelé lundi à recourir davantage aux dépenses publiques afin de relancer l'économie mondiale. Mais aussi à mettre fin aux politiques protectionnistes.

Le discours tranche avec les appels répétés de l'Union européenne à réduire les déficits publics. Lundi 5 septembre, le G20 a en effet appelé à recourir davantage aux dépenses publiques, et non seulement aux assouplissements monétaires, pour relancer une économie mondiale en berne, selon le communiqué final du sommet de Hangzhou (Chine).

"Nos stratégies budgétaires sont tout aussi importantes (que la politique monétaire). Nous rendons la politique fiscale et les dépenses publiques plus favorables à la croissance", indique la version française du document, tandis que le président chinois Xi Jinping a appelé à "rallumer le moteur de la croissance par l'innovation".

Xi Jinping a également fait savoir que les dirigeants s'étaient "accordés pour soutenir le système d'échanges commerciaux multilatéral et (s') opposer au protectionnisme".

Combattre les attaques "populistes" contre la mondialisation

De son côté, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a indiqué que le G20 souhaitait ardemment combattre les multiples attaques contre la mondialisation. Au cours du sommet, "il y avait de la détermination dans la salle pour mieux identifier les bénéfices du commerce, afin de répondre aux critiques populistes et faciles contre la mondialisation", a-t-elle ainsi déclaré.

Enfin, le G20, qui représente 85% de la richesse mondiale, a appelé l'ensemble des pays à "renforcer leur aide" et à mieux "coordonner les efforts" internationaux pour s'attaquer à la crise des réfugiés, et "partager les charges correspondantes".

Il s'agit néanmoins d'un engagement non contraignant, avait averti plus tôt lundi un haut diplomate européen sous couvert d'anonymat. "Il y a une différence entre engagement et concrétisation (...), mais du moins cela figure" dans la déclaration finale.

Y.D. avec AFP