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Commerce mondial: une timide reprise attendue en 2017

Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC.

Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC. - FABRICE COFFRINI / AFP

Le niveau d'incertitude politique qui pèse sur de nombreux pays devrait limiter la croissance du commerce mondial, estimée entre 1,8 et 3,6% en 2017, d'après l'OMC. Une prévision qui reste tout de même au-dessus de la croissance observée en 2016.

Le commerce mondial devrait progresser de manière timide en 2017, en raison de l'incertitude politique, a indiqué l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) ce mercredi. Le commerce devrait "augmenter de 2,4%, en volumes, mais en raison du haut niveau d'incertitude, l'estimation se situe dans une fourchette allant de 1,8% à 3,6%", ajoute l'organisation, dans ses traditionnelles prévisions d'avril. Cette fourchette représente cependant "une augmentation par rapport au taux très faible de 1,3%" relevé en 2016, indique l'OMC.

En effet, pour 2016, l'OMC avait d'abord prévu une croissance du commerce mondial de 2,8%. En septembre 2016, l'OMC avait révisé à la baisse cette prévision à 1,7%, mais le chiffre avait été encore inférieur avec un taux de 1,3%, a indiqué Roberto Azevedo, directeur général de l'OMC. Le commerce mondial en 2017 devrait être accompagné par une croissance économique mondiale estimée à 2,7%, soit plus qu'en 2016 (2,3%).

Mise en garde sur les restrictions aux importations

"Le commerce peut renforcer la croissance mondiale si la circulation des marchandises et la fourniture de services transfrontières se font quasiment sans entraves", a relevé Roberto Azevedo. Cependant, a-t-il averti, si les responsables politiques "tentent de remédier aux pertes d'emplois dans leur pays en imposant de sévères restrictions aux importations, le commerce ne peut pas aider à stimuler la croissance et peut même freiner la reprise".

Pour le directeur de l'OMC, le commerce peut causer des "perturbations économiques dans certaines communautés", mais ces "effets négatifs ne doivent pas être exagérés". Le commerce doit être considéré "comme une partie de la solution aux difficultés économiques et non comme une partie du problème", a-t-il conclu.

P.L avec AFP