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Coronavirus: la comparaison avec l'épidémie du SRAS est "compliquée" selon la Coface

Pour Julien Marcilly, chef économiste chez le réassureur, la réaction des marchés est "sans doute un peu" surdimensionnée.

Bourses volatiles, chute des cours du pétrole..., le coronavirus agite fortement les marchés. Ces réactions sont-elles surdimensionnées? Pour Julien Marcilly, chef économiste à la Coface, la réponse est double.

"Sans doute un peu... Il y a quand même une part de rationnel qui est que aujourd'hui, l'économie chinoise, c'est un sixième de l'économie mondiale. Donc si on regarde l'année dernière, la croissance mondiale c'était environ 2,5%, pas plus, sur ces 2,5% vous avez 1 point qui est lié à la Chine. Plus d'une trentaine de pays dans le monde exportent d'abord vers la Chine. Donc c'est ça d'abord qui inquiète, c'est que ça touche un pays qui a un poids aujourd'hui beaucoup plus important dans l'économie mondiale qui ne l'avait il y a une dizaine d'années", explique-t-il sur le plateau d'Inside.

Par contre, il est hasardeux pour l'expert de comparer cette situation à des précédents, comme la crise du SRAS qui a fait moins de morts en Chine en 2002-2003. "On peut se remémorer le SRAS avec toutes les limites de l'exercice. Un, étant donné l'intensité de l'épidémie et puis surtout à cette époque là, l'économie chinoise avait un poids trois fois moindre dans l'économie mondiale. Aujourd'hui en plus, la Chine consomme beaucoup plus qu'auparavant, le poids de ses activités de services est aussi beaucoup plus important qu'auparavant, ce qui rend toute comparaison avec des précédents compliquée".

Olivier Chicheportiche