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Covid-19: pourquoi la consommation chinoise ne sera plus comme avant

Invité sur le plateau de 12H, l'Heure H, l'investisseur David Baverez est revenu sur la situation d'un pays qu'il connait bien: la Chine. Selon lui, la crise offre de nouvelles opportunités aux entreprises françaises.

La Chine repart de l'avant. La semaine dernière, Pékin annoncé un fort rebond du PIB au deuxième trimestre: +3,2%. Cette fois la croissance semble bien de retour. "On la cherche en Europe, on la cherche aux Etats-Unis. On l'a en Chine", a résumé l'investisseur David Baverez, invité sur le plateau de 12H, l'Heure H.

Pour autant, mieux vaut se méfier des chiffres publiés par la Chine, souvent controversés. "Prenez ça plutôt comme une estimation. Ce qui est intéressant, c’est la tendance. On était à -6% au premier trimestre, on est à +3% au second donc on voit que les choses s'améliorent", souligne David Baverez.

Fini la "consommation de désirs" 

Si l'investissement semble bien repartir, la consommation est plutôt en berne. "Elle change, cette consommation" prévient l'investisseur. "Les 10 dernières années, elle a été fantastique, c'était une consommation de désirs. Pour nous, société française, c'était le luxe et l'aéronautique. Et là on voit que du désir, on passe au besoin: on veut de la santé (…), on veut du bien-être et on veut du style de vie, donc on veut du service à la personne, de la sécurité alimentaire…. Tout ça, ce sont autant d'opportunités pour les sociétés françaises parce que ce sont des secteurs sur lesquels on peut se placer."

D'autant plus que la Chine va continuer à doper les investissements avec son plan de relance pharaonique. "La grande différence, par rapport à 2008, c'est qu'en 2008 la Chine a sauvé le reste du monde. Là, ce plan est fait par la Chine et pour la Chine. Donc cet argent ne va être dépensé qu'en Chine", souligne David Baverez.

Un mot: connectivité

"Le gouvernement pense que les dix prochaines années tiennent en un mot: connectivité" poursuit-il. "La croissance économique va venir du fait qu'on aura une nouvelle connectivité", au sens des transports comme le développement des trains à grande vitesse mais aussi de l'IA pour gérer les déplacements d'une énorme population. Tout comme la connectivité au sens technologique comme le boum de l'internet des objets.

Thomas Leroy