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Le crash du Boeing de la Malaysia Airlines en Ukraine chahute les bourses

Les marchés américains ont, eux aussi, été touchés par cette épisode.

Les marchés américains ont, eux aussi, été touchés par cette épisode. - -

Les places européennes ont toutes clôturé en net repli, et les indices américains ont basculé dans le rouge, jeudi 17 juillet, après que l'appareil se soit écrasé à proximité de la frontière russe, ranimant ainsi le risque géopolitique sur les marchés.

Coup de tabac sur les différents marchés. Jeudi 17, les tensions ukrainiennes ont fait leur retour dans l'actualité des grandes places financières.

Le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines à proximité de la frontière avec la Russie a, en effet, refroidi les investisseurs, d'autant que l'avion pourrait avoir été abattu. Cette dernière hypothèse n'est en tout cas pas exclue par le président ukrainien Petro Porochenko qui a évoqué "un acte terroriste".

Les Bourses européennes ont ainsi clôturé en nette baisse jeudi: Paris a lâché 1,21%, Londres 0,68%, Francfort 1,07% et Milan 2,21%. Aux Etats-Unis, le Dow Jones est passé dans le rouge au moment de l'annonce du crash.

Risque géopolitique

Pour Hervé Goulletquer, responsable de la Recherche chez Crédit Agricole CIB, cette péripétie concernant l'avion de la Malaysia Airlines ranime "le risque géopolitique" sur les marchés. "Comme la nouvelle est survenue en fin de séance, il est possible que la liquidité sur le marché a été faible, amplifiant ainsi le mouvement", ajoute-t-il pour expliquer la forte correction du marché parisien.

"La question est maintenant de savoir ce qui s'est réellement passé pour cet avion, mais il est clair que c'est ce qui a fait vraiment basculer la cote", confirme Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse.

Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services, souligne, lui, que cet incident "met en cause la sécurité des routes aériennes dans cette région du globe et dans d'autres régions", comme au Proche-Orient.Or, "le trafic aérien est très important pour l'économie".

Ce qui inquiète le plus, selon le gérant de portefeuilles, "c'est que ce ne soit pas un accident mais un avion abattu". "On va se poser des questions que l'on ne s'était jamais posées jusque-là: le risque de balles perdues" sur les avions de ligne, considère-t-il.

Julien Marion avec AFP