BFM Business
International

Les créanciers supervisent le nouveau gouvernement grec

La Grèce peine à réformer son administration sous le regard menaçant de la troika.

La Grèce peine à réformer son administration sous le regard menaçant de la troika. - -

Le nouveau gouvernement grec a été mis sous pression par ses créanciers mardi 2 juillet. La troïka attend d’Athènes qu’elle fournisse des preuves de ses réformes, notamment sur la réduction des effectifs de fonctionnaires.

L’étau se resserre autour de la Grèce. La troika, représentant l'Union européenne, le Fond monétaire international et la Banque centrale européenne, veut qu'Athènes mette en oeuvre les réformes promises.

Elle a tenu des réunions avec les ministères du Travail et de la Santé, ce mardi 2 juillet, après avoir vu celui des réformes administratives lundi. L’échéance d’un nouveau prêt approchant, la Grèce doit absolument supprimer des emplois dans la fonction publique et réduire son déficit public.

Dans le plan austérité approuvé par le gouvernement en concertation avec ses principaux partenaires européens, l’état hellénique doit supprimer 4.000 emplois publics d’ici la fin de l’année et transférer 25.000 agents de son administration publique pléthorique vers d’autres services à court de personnel.

Le casse-tête de la Santé

Durant les cinq premiers mois de l’année, le déficit de la Grèce dans le secteur de la Santé a dépassé le seuil de 1,2 milliard d’euros prévu par les accords de réforme du gouvernement grec. La troïka a donc tenu à planifier les prochaines réformes pour mettre fin à ce gouffre financier.

Pour atteindre l’objectif en ce qui concerne les suppressions de postes, le Premier ministre Antonis Samaras avait décidé le 11 juin dernier de fermer purement et simplement la télévision publique ERT et donc de licencier les 2.700 employés de la chaîne publique.

Le Dimar, troisième parti de la coalition a quitté le gouvernement

Aprè cette décision, qui a de nouveau embrasé les rues d’Athènes, le Dimar troisième parti de la coalition au pouvoir, a quitté le gouvernement le 22 juin, en désaccord avec cette tentative de passage en force du gouvernement.

Après la constitution d’un énième gouvernement de coalition, Antonis Samaras a nommé de nouveaux ministres à la Santé, aux Réformes administratives, aux Affaires étrangères et à la Défense.

V.F. avec AFP