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   Crise grecque: les banques françaises sont-elles exposées?

Avec 1,6 milliard d'euros d'exposition à la dette grecque, les banques françaises sont relativement à l'abris

Avec 1,6 milliard d'euros d'exposition à la dette grecque, les banques françaises sont relativement à l'abris - John Kolesidis - Reuters

Selon une étude de la Banque des Règlements Internationaux, les banques étrangères sont six fois moins exposées à un éventuel défaut de paiement de la Grèce qu’en 2010. Les établissements français sont particulièrement à l'abri.

Votre banque va-t-elle couler avec la Grèce? Il n’y a quasiment aucune chance. Selon une étude de la Banque des Règlements internationaux, le risque systémique est beaucoup moins fort actuellement qu’il y a quatre ans, au moment de la première crise grecque.

Concrètement, en décembre 2014, la dette grecque possédée par les banques étrangères ne représentait "que" 46 milliards de dollars. Cela peut paraître beaucoup mais cette somme était de 300 milliards de dollars en 2010. Le risque systémique était alors bien plus grand. 

Et aucun établissement bancaire ne détiendrait une part considérable dans la dette grecque. Surtout pas les françaises. Selon l’étude, les banques hexagonales, avec 1,6 milliard de dollars d’exposition, ne sont qu’au cinquième rang des banques étrangères détentrices de titres grecs. Elles sont loin derrière les allemandes (13,3 milliards), les américaines (12,7 milliards) et les britanniques (12,2 milliards). 

Les banques françaises sont bien moins exposées que les Allemandes ou les Britanniques en Europe
Les banques françaises sont bien moins exposées que les Allemandes ou les Britanniques en Europe © CNN Money

Le risque est élevé en revanche pour les investisseurs qui ont pris le risque d’acheter des titres de banques grecques très exposées et qui ont vu leur valeur fondre cette année comme la banque du Pirée (-57%) et Alpha Bank (-29%). Mais les plus exposés sont évidemment les Etats membres de la zone Euro qui ont prêté 142 milliards d’euros (plus 53 milliards en accord bilatéraux), à commencer par l’Allemagne qui détient 27% de cette dette.

Frédéric Bianchi