La croissance allemande s'envole, tirée par la consommation
La locomotive allemande accélère encore. Selon les chiffres de Destatis, publiés ce jeudi 15 mai, le PIB a progressé de 0,8% au premier trimestre 2014, après une hausse de 0,4% sur le dernier trimestre 2013. Sur un an, l'économie allemande a progressé de 2,5%, soit la plus forte hausse depuis deux ans, rappelle Destatis.
Un chiffre qui conforte la vigueur de la première économie européenne à l'heure où la France a vu son PIB stagner au 1er trimestre. Plus globalement, la zone euro a déçu, avec une croissance d'à peine 0,2% sur la même période.
Mais au-delà des données brutes, le détail des vecteurs de la croissance allemande donne des raisons au gouvernement Merkel de se congratuler. A de nombreuses reprises, la Commission européenne s'est permise de critiquer le modèle économique du pays, assis sur d'importants excédents commerciaux. Bruxelles a ainsi enjoint Berlin de tourner davantage son développement sur la consommation.
"Une bonne nouvelle"
Or, justement, Destatis indique que la demande intérieure a été le principal moteur de la croissance allemande au premier trimestre, en raison, explique-t-elle, des conditions climatiques particulièrement douces. A l'inverse, le commerce extérieur a eu un effet négatif sur le PIB, les exportations ayant diminué, au contraire des importations.
Pour Caroline Newhouse, économiste de BNP Paribas, ce rééquilibrage est salutaire. "C’est une bonne nouvelle: une croissance plus équilibrée devrait permettre à l’Allemagne de mieux amortir le ralentissement de ses principaux partenaires commerciaux", explique-t-elle dans une note.
Outre ces deux facteurs, l'investissement des entreprises a encore contribué positivement à la croissance, ce poste étant en hausse pour le quatrième trimestre consécutif.