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La croissance russe n'en finit plus de ralentir

La Russie pâtit notamment de la récession européenne.

La Russie pâtit notamment de la récession européenne. - -

Le PIB de la Russie n'a progressé que de 1,2%, au deuxième trimestre, selon les chiffres officiels publiés ce vendredi 9 août. Ce qui confirme un peu plus le déclin de la vitalité économique du pays.

Nouveau coup de frein pour l'économie russe. Selon les chiffres officiels publiés ce vendredi 9 août par l'institut fédéral Rosstat, le PIB de la Russie n'a progressé que de 1,2% au deuxième trimestre 2013, après avoir déjà marqué un fort ralentissement (1,6%) lors du précédent trimestre.

"C'est très décevant, très en deçà des prévisions", a réagi l'économiste Ivan Tchakarov, de Renaissance Capital, interrogé par l'AFP.Ce chiffre, le plus faible pour la Russie depuis la crise de 2009, est en effet largement inférieur à l'évaluation délivrée fin juillet par le gouvernement, qui avait évoqué au contraire une accélération à 1,9%.

Le pays pâtit notamment de la récession européenne, le Vieux Continent représentant environ la moitié de son commerce extérieur. Ce qui s'ajoute aux difficultés structurelles que connaît le pays (corruption, population vieillissante, infrastructure et système judiciaire insuffisants…). Les investissements sont par ailleurs proche du point mort.

Un plan de relance

Le gouvernement table néanmoins sur une croissance de 2,4% pour cette année, soit une prévision proche de celle du FMI (2,5%). Pour situer, la croissance russe, en 2007, s'élevait à 8,5%, selon la banque mondiale.

Pour relancer la machine, Vladimir Poutine a annoncé fin juin un programme de grands travaux de plus de dix milliards d'euros, comprenant notamment des lignes de chemin de fer à grande vitesse.

Julien Marion avec AFP