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Déficit: l'Europe appelle Paris à tenir ses engagements

Jeroen Dijsselbloem appelle la France à poursuivre les efforts.

Jeroen Dijsselbloem appelle la France à poursuivre les efforts. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Aussi bien le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, que le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, ont déclaré, ce mardi 1er avril, que Paris devra respecter les règles budgétaires de l'Union européenne. La veille, François Hollande a réclamé l'indulgence de Bruxelles.

La négociation s'annonce serrée. Ce mardi 1er avril, le chef de file de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem a assuré que Paris n'a pas demandé un nouveau report pour ramener son déficit public sous les 3% du PIB.

Mais le ministre des Finances des Pays-Bas en a profité pour souligner la nécessité pour Paris de ne pas relâcher ses efforts. "La France est consciente de ses engagements, elle a déjà obtenu du temps et doit fournir davantage d'efforts", a-t-il affirmé.

Ces propos font écho à ceux prononcés, quasiment en même temps, par le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn. Ce dernier a affirmé qu'il "est important que la France procède aux ajustements structurels nécessaires", c’est-à-dire qu'elle dégage des économies de long terme.

Ne pas "fragiliser la croissance qui repart"

Ces déclarations sonnent comme autant de rappel à l'ordre alors que la veille, l'Insee a indiqué que le déficit public a dérapé plus fortement que prévu en 2013, s'élevant à 4,3% du PIB, contre un chiffre de 4,1% prévu par le gouvernement.

Surtout, les propos de Jeroen Dijsselbloem et Olli Rehn succèdent à l'allocution télévisée de François Hollande. Le président français y a affirmé, concernant les 50 milliards d'économies promis par l'exécutif tricolore, qu'"il ne s’agit pas de faire des économies pour faire des économies".

"Il ne peut être question de fragiliser la croissance qui repart", a-t-il poursuivi, expliquant que "le gouvernement aura aussi à convaincre l’Europe que cette contribution de la France à la compétitivité et à la croissance doit être prise en compte dans le respect de ses engagements".

J.M. avec Reuters