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Déficits: Juncker opposé à un "passe-droit" pour la France

Jean-Claude Juncker s'oppose par principe à l'octroi d'un nouveau délai à la France pour qu'elle atteigne son objectif de déficit.

Jean-Claude Juncker s'oppose par principe à l'octroi d'un nouveau délai à la France pour qu'elle atteigne son objectif de déficit. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le candidat à la présidence de la Commission européenne a dit non, ce samedi 5 avril, à l'octroi d'un énième délai pour la France pour atteindre l'objectif de réduction de déficit de 3% du PIB fin-2015.

Après le président de l'Eurogroupe, et le commissaire aux Affaires économiques, c'est le candidat à la présidence de la Commission européenne qui urge la France de tenir ses engagements en matière de déficit.

L'ex-Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s'est dit opposé, ce samedi 5 avril, à ce que la France bénéficie d'un nouveau délai pour réduire son déficit public. L'Hexagone a déjà obtenu un report jusqu'en 2015 pour être dans les clous des règles budgétaires européennes. Il "ne peut pas encore une fois avoir un passe-droit", a déclaré M. Juncker lors d'un point presse à Berlin.

Une réponse à Sapin

Jean-Claude Juncker a estimé que la France devait "suivre les règles du jeu comme tous les autres". Un message en forme de réponse au nouveau ministre français des Finances Michel Sapin, qui dès le lendemain de sa nomination, a fait état de son intention de négocier un nouveau délai à Bruxelles.

L'ex-ministre du Travail, qui doit rencontrer son homologue allemand Wolfgang Schäuble lundi à Berlin, a fait savoir qu'il voulait discuter avec Bruxelles du "rythme" de réduction du déficit public français, qui selon les règles européennes doit descendre en-dessous de 3% de son produit intérieur brut.

Un nouvel assouplissement ne serait pas fait pour réjouir Berlin, chantre de la discipline budgétaire en Europe. Si Wolfgang Schäuble s'est contenté de souligner que la France "restait un pays fort" en dépit d'une situation politique "difficile", le porte-parole d'Angela Merkel a dit vendredi faire "confiance à la France pour respecter ses engagements".

N.G. avec AFP