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Dette américaine: le Trésor met la pression sur le Congrès

Jack Lew, le secrétaire américain au Trésor, met encore en garde le Congrès à une semaine de l'échéance du plafond de la dette.

Jack Lew, le secrétaire américain au Trésor, met encore en garde le Congrès à une semaine de l'échéance du plafond de la dette. - -

Jacob Lew, le secrétaire américain au Trésor, continue de mettre la pression sur le Congrès cette semaine, affirmant ce 3 février que le "temps presse" pour relever le plafond de la dette.

Semaine décisive sur le front de la dette aux Etats-Unis, alors que son plafond devrait arriver à échéance ce vendredi 7 février. Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew remet donc un peu de pression sur le Congrès, ce 3 février, afin que celui se prépare à trouver très vite un accord sur ce sujet.

"Le temps presse", affirme Jacob Lew ce lundi. Il est "impératif que le Congrès agisse immédiatement pour accroître notre capacité d'emprunt", a-t-il poursuivi lors d'un discours à Washington.

Seul le Congrès américain est habilité à augmenter la capacité d'emprunt du gouvernement fédéral américain. Or la Chambre des représentants est aux mains des républicains, alors que les démocrates sont majoritaires au Sénat.

Les négociations sur les finances de l'Etat fédéral occasionnent régulièrement des blocages. A l'occasion du débat sur le Budget 2014, le bras-de-fer avait même abouti à la fermeture de certaines administrations en l'absence de crédits pour les faire tourner, le fameux shutdown.

Des mesures exceptionnelles épuisées à la fin du mois

A partir de vendredi, "le Trésor sera obligé d'user de mesures extraordinaires pour continuer à financer le gouvernement", met en garde le secrétaire américain au Trésor. Comme il l'avait déjà dit la semaine dernière, ces mesures ne pourront durer "que pendant une brève période" et seront épuisées "à la fin du mois".

"Sans pouvoir emprunter, très vite, il ne sera pas possible de faire face aux obligations financières de l'Etat fédéral", avertit-il encore. D'autant que février est le mois des remboursements d'impôts aux contribuables américains. En février 2013, l'Etat avait ainsi déboursé 230 milliards de dollars au lieu de 45 milliards pour un mois ordinaire.

Il a estimé par ailleurs que l'année 2014 pourrait être celle "de la percée de la croissance économique". Il est temps "d'éviter les gesticulations politiques de ces dernières années qui ont fait tant de mal à l'expansion économique", a-t-il souligné.

N.G. avec AFP