BFM Business
International

Deutsche Bank pourrait supprimer jusqu'à 20 000 emplois

Le siège de Deutsche Bank à Francfort.

Le siège de Deutsche Bank à Francfort. - AFP

Selon le Wall Street Journal (WSJ), la première banque allemande envisagerait de supprimer entre 15 000 et 20 000 emplois. Soit plus d'un poste sur six dans le monde.

L’ancienne vedette de la finance européenne n’en finit pas de faire parler d’elle. Mais pas forcément de la meilleure des manières qui soit... Entre la dégradation début juin de sa note par l'agence de notation financière Fitch Ratings la faisant passer de « BBB+ » à « BBB », et le scandale d'évasion fiscale sur les dividendes plus connu sous le nom de « cum/ex » qui éclabousse les grandes banques allemandes et étrangères depuis plusieurs années, c’est une autre mauvaise nouvelle qui s’abat sur Deutsche Bank. Cette fois, c’est le Wall Street Journal qui s’en fait l’écho.

Le quotidien américain a, en effet, révélé vendredi 28 juin, que la première banque allemande serait en passe de supprimer entre 15 000 et 20 000 emplois partout dans le monde. Selon des sources proches du dossier, cette salve de licenciements devrait s’étendre sur plus d’un an et concerner tous les pays ainsi que toutes les activités de Deutsche Bank.

Comme le souligne le journal américain, des discussions se seraient tenues dès jeudi 27 juin dans les plus hautes sphères de la hiérarchie concernant ces suppressions. Ce, même si aucune décision finale n'aurait, pour l’heure, été prise.

La banque d'investissement dans le viseur

En principe, Deutsche Bank réfléchirait à l’idée de revoir à la baisse la taille de ses activités banque d'investissement aux Etats-Unis. Elle ne devrait laisser en place qu'une opération réduite au minimum visant à servir les entreprises et les clients à valeur nette élevée, soulignent différentes sources.

De leurs côtés, les membres du conseil de surveillance de la Deutsche Bank auraient, selon le WSJ, discuté de ces projets de suppressions de postes durant une conférence téléphonique organisée au début du mois de juin. A l’issue de celle-ci, il aurait, selon Reuters, été acté de la nécessité de procéder à des coupes massives dans les courtages actions et le trading obligataire outre-Atlantique.

Le problème tient également au fait que ces réflexions menées au sein de la première banque allemande ne font que confirmer la vision de Luis de Guindos, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). En mai dernier, l'économiste n’hésitait pas à pointer du doigt le fait que les banques de la zone euro avaient « considérablement réduit leurs activités transfrontalières » ces dernières années. Précisant que cette inclinaison se révélait inquiétante « à un moment où la dynamique politique pour parvenir à une union bancaire s'essouffle ».