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Dieselgate : Opel désormais dans le viseur

La filiale de PSA est désormais visée par une procédure concernant des soupçons de trucage de ses moteurs diesel via des logiciels douteux.

La filiale de PSA est désormais visée par une procédure concernant des soupçons de trucage de ses moteurs diesel via des logiciels douteux. - Andreas Arnold / dpa / AFP

Opel, filiale de PSA, risque-t-elle d'être rattrapée à son tour par le scandale du Dieselgate?

A chaque constructeur son enquête particulière. Après Volkswagen, ses filiales Audi et Porsche, ainsi que Daimler, c'est au tour d'Opel de subir des perquisitions, qui ont eu lieu à son siège social de Rüsselheim, ainsi que dans ses bureaux de Kaiserslautern. 

L'Agence Fédérale Allemande de l'Automobile (KBA), dont la plainte est à l'origine de la procédure, accuse Opel d'avoir «mis en circulation des véhicules équipés de logiciels illégalement manipulés».

Un rappel de 100.000 véhicules «imminent»

Ces soupçons, qui datent d'avril dernier, visent 3 modèles en particulier, les Cascada, Insignia et Zafira. La procédure a officiellement été ouverte en juillet, et un rappel général de tous les véhicules incriminés, environ 100.000 en Europe (1/10ème de la production annuelle d'Opel), est annoncé comme «imminent» selon le Ministère allemand des Transports, qui affirme en outre qu'Opel «ralentit» la procédure.

Opel, de son côté, déclare au contraire coopérer pleinement avec les autorités dans ce dossier, estimant que tous ses véhicules respectent les normes en vigueur. Et pour l'instant, aucun responsable du constructeur en particulier n'est visé par l'enquête. 

Bien avant sa prise de contrôle par PSA à l'été 2017, Opel avait déjà été l'objet de soupçons des autorités allemandes concernant l'utilisation de 4 logiciels douteux, courant 2015. Une procédure qui avait été finalement classée sans suite l'année dernière. La procédure actuelle et la perquisition concernent donc des faits nouveaux.

Risque particulier

Au vu de l'ampleur que prend le dossier du Dieselgate partout dans le monde et notamment en Allemagne où il est devenu un sujet éminemment politique, la nouvelle de perquisitions chez Opel était tout à fait prévisible. Reste qu'elle est un coup dur pour la filiale de PSA, après son redressement impressionnant opéré en un peu moins d'un an seulement, couronné par un retour aux profits cet été.

Dans un premier temps, Opel a justement plutôt été épargné par les soupçons en série autour d'éventuels logiciels de trucage des moteurs. Désormais PSA va devoir gérer ce risque particulier qui pourrait nuire à sa réputation, le groupe mettant en avant ses progrès en matière de réduction des émissions polluantes, y compris sur le diesel.