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EADS va supprimer 5 800 postes en Europe

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Le groupe a confirmé, ce lundi 9 décembre, prévoir la suppression de 5 800 postes en Europe dans sa division Défense. Selon les informations de BFMTV, 1 700 postes sont concernés en France dont 400 intérimaires.

EADS met fin au suspense, ce lundi 9 décembre. Lors d'un comité de groupe européen, l'entreprise d'aéronautique a dévoilé l'ampleur de ses réductions d'effectifs touchant sa branche défense.

Selon des informations de Force Ouvrière confirmées ensuite par la direction du groupe, l'entreprise prévoit la suppression de 5 800 postes en Allemagne, France, Espagne et Royaume-Uni.

Et selon les informations de BFMTV, l'Hexagone est concernée à hauteur de 1 700 postes dont 400 emplois intérimaires. En outre, les sites de Toulouse, Bordeaux, les Mureaux et Elancourt seront impactés.

IG Metall en embuscade

EADS a pu être incité à revoir à la baisse son programme de réductions de coûts pour ses activités de défense. Le puissant syndicat allemand de la métallurgie IG Metall a ainsi organisé, le 28 novembre dernier, une importante grève d'avertissement. "Si les exigences de la direction sont trop extrêmes et nous semblent disproportionnées, il faudra certainement s'attendre à de nouvelles actions", a prévenu Jürgen Kerner, membre du conseil exécutif du syndicat.

De plus, fin novembre, plusieurs syndicats français ont adressé une lettre à Jean-Marc Ayrault, estimant qu'un "groupe industriel dont le carnet de commandes est d'environ 650 milliards d'euros (...) doit être en mesure de maintenir l'activité de ses sites".

Une conjoncture morose

Le but de ce plan d'économie est principalement d'adapter la taille de la division défense du groupe au nouvel environnement international. Contrairement à l'aéronautique civil, ces activités font face à une conjoncture morose lié à la baisse des budgets militaires des différents Etats. Selon le journal allemand Handelsblatt, EADS chiffre les économies potentielles liées à cette réorganisation à 690 millions d'euros sur deux ans.

De même, la vaste réorganisation du groupe, annoncée en juillet dernier, avait été la première étape permettant au groupe de réagir. A compter du 1er janvier, les filiales Cassidian (défense) Astrium (recherche spatiale) ainsi qu'Airbus Military, la branche d'Airbus qui produit l'A400M, vont être regroupées en une seule et même entité: "Airbus Space and Defense".

J.M