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"Eco", la future monnaie commune de l'Afrique de l'ouest

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Les pays de la Cédéao ont entériné, samedi, le nom de cette monnaie, qui devrait entrer théoriquement en vigueur en 2020.

"Eco"… C'est le nom de la future monnaie commune de l'Afrique de l'ouest. Les chefs d'Etats et de gouvernement de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest), réunis samedi à Abuja (capitale du Nigéria), ont adopté formellement ce nom pour un projet dont ils souhaitent la création dès 2020.

Ce nom avait déjà été évoqué à l'occasion d'une rencontre du comité interministériel des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales de la zone mi-juin à Abidjan (Côte d'Ivoire), tout comme la date de 2020 pour le début de l'implantation.

Dans les faits, 15 pays sont concernés : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Doutes sur le calendrier

Le communiqué final adopté samedi à Abuja "réaffirme l'approche graduée de la monnaie unique en commençant par les pays qui atteignent les critères de convergence", c'est à dire l'inflation ou encore le déficit budgétaire. Le principe d'un régime de change flexible et une politique monétaire centrée sur la maîtrise de l'inflation ont été formellement adoptés. Quant à la banque centrale, elle sera fédérale pour que chaque pays ait sa voix au chapitre.

La création d'une monnaie commune des pays de la Cédéao est en discussion depuis une trentaine d'années. L'Eco remplacerait le franc CFA (arrimé à l'euro et utilisé dans 8 de ces pays) ainsi que 7 autres devises.

Reste à savoir si toutes les conditions seront bien réunies en 2020, ce dont doutent la plupart des spécialistes. « La situation s'est détériorée pour le critère du déficit budgétaire », indique le rapport interministériel remis à tous les chefs d'Etat, ce samedi. « Cinq pays respectent la norme contre sept en 2017. Par contre, l'on note des améliorations en termes de conformité aux critères relatifs à l'inflation et au financement du déficit budgétaire par la banque centrale avec un pays supplémentaire, portant respectivement à 12 et à 14 le nombre total de ces pays qui respectent ces critères ».

La rédaction avec l'AFP