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Elisabeth Guigou : "L'élaboration du prochain budget européen s’annonce compliquée. "

Elisabeth Guigou reconnait qu'il sera difficile de trouver un accord sur le prochain budget européen.

Elisabeth Guigou reconnait qu'il sera difficile de trouver un accord sur le prochain budget européen. - -

La Présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale a détaillé à BFM business quelques-uns des dossiers chauds du prochain Conseil européen. Selon elle, certains tiennent de la bataille de chiffonniers.

Le prochain Conseil européen, programmé les 22 et 23 novembre "ne s’annonce pas bien" a confié ce lundi à BFM business Elisabeth Guigou. Même si elle n’a pas voulu reprendre l’expression de Pierre Moscovici, le ministre des Finances, qui sur l’antenne de Canal + a déclaré qu'il y avait "quelques maboules" parmi ses collègues européens, la Présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale reconnait qu’il y a des oppositions fortes au sein des membres. "l’élaboration du Budget 2014-2020 s’avère donc très compliquée" admet-elle.

Un des dossiers chauds sera le montant des contributions versées par les pays membres. Francois Hollande demande un gel de la contribution française au budget européen. " il faut certes y contribuer car en échange nous recevons beaucoup", admet Elisabeth Guigou. " Mais il est vrai que nous avons besoin d’ajuster notre contribution".

Mettre fin aux incohérences des aides

Pour cela, il est nécessaire d’envisager de nouvelles ressources pour alimenter le budget. " il faut voir du côté de la taxe financiere, si elle est souscrite par suffisamment de pays ", explique-telle.

Elisabeth Guigou souhaite aussi que "L’Europe doit remettre à plat les ristournes, qui a effet pervers, certains pays pauvres financent les pays riches ".

Elle revient aussi sur la supression envisagée du programme Erasmus. " C’est absurde, il faut trouver un financement, surtout que cela coûute pas cher. Mais plus encore, il faut l’étendre. Tout cela relève de la batailles chiffonniers qui n’ont rien à voir avec les vrais enjeux " sermonne-t-elle.

Elle estime que trouver un accord avant la fin du Conseil, programmé pour vendredi, semble difficile. Puis de conclure sur une note optimiste." Mais ceci dit ce n’est pas tragique, car on encore presque un an pour se mettre d’accord. "

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