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Emmanuel Macron reprend son marathon diplomatique européen

Emmanuel Macron à son arrivée à Copenhague

Emmanuel Macron à son arrivée à Copenhague - Ludovic MARIN / AFP

Emmanuel Macron reprend son bâton de pèlerin pour pour préparer les élections européennes. Le chef de l'Etat appelle de ses voeux une réforme de l'Union européenne, mais il semble bien seul pour porter ses ambitions.

Danemark, Finlande, Luxembourg. Emmanuel Macron redémarre son marathon diplomatique en Europe. L'ambition du chef de l'Etat reste intacte : refonder une Union européenne qu'il souhaite plus intégrée et plus souveraine : « Je crois en la souveraineté européenne, qui passe par son autonomie stratégique, politique et militaire ».

Mais depuis son discours de la Sorbonne il y a près d'un an, la donne a changé : les partis populistes et eurosceptiques ont progressé en Europe, ou sont carrément arrivés au pouvoir, comme en Italie ou en Autriche. Par ailleurs, sa principale alliée, Angela merkel, est particulièrement affaiblie en Allemagne, où la thématique migratoire domine les débats ces derniers mois. Emmanuel Macron semble donc bien seul pour mener à bien la réforme qu'il appelle de ses voeux. 

Rassembler les progressistes face à « l'Europe orbanienne »

Le Président français veut donc jouer la carte personnelle et aller à la rencontre de tous ses homologues, même les plus frileux à l'égard de ses projets européens : « Je crois au dialogue constant avec tous les pays membres » a-t-il affirmé ce lundi lors de la Conférence des ambassadeurs. Emmanuel Macron va essayer de rassembler toutes les forces progressistes et européennes du vieux continent et faire du prochain scrutin européen, en mai 2019, un référendum pour ou contre « l’Europe orbanienne », du nom du très europhobe Premier ministre hongrois, Viktor Orban. « Nous allons opposer à l’axe des nationalistes une alliance des progressiste », explique le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. 

« Ce combat européen ne fait que commencer, il sera long et difficile » a répété le chef de l'Etat à la Conférence des ambassadeurs et lors de la conférence de presse avec le Premier ministre danois ce mardi, mais en ajoutant aussitôt : « pas question de rendre les armes ». L'enjeu est de taille : au delà de l'Europe, c'est le aussi macronisme qui jouera son avenir lors de ces élections européennes.

Delphine LIOU