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En Chine, la reprise de la consommation fait grimper les prix

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Signe que la consommation est bien relancée dans le pays, l'inflation a connu une augmentation de 2,7% en juillet alors que les réseaux de distribution de biens alimentaire se réorganisent doucement.

Les prix à la consommation ont connu en Chine une légère augmentation en juillet à +2,7% sur un an, portée en partie par l'alimentaire et des difficultés d'approvisionnement, a annoncé lundi le Bureau national des statistiques (BNS). Cette hausse, la plus rapide depuis avril, est légèrement supérieure aux prévisions d'analystes interrogés par l'agence d'informations financières Bloomberg (+2,6%) ainsi qu'au mois précédent (+2,5%).

Selon le BNS, la poussée de l'inflation en juillet est largement due aux prix de l'alimentaire (+10,2% sur un an), notamment de la viande, sur fond de reprise de l'activité du géant asiatique et de la consommation.

La demande en viande porc en hausse

"Avec la reprise progressive des services de restauration, la demande en viande de porc a continué à augmenter", a relevé un statisticien du BNS, Dong Lijuan, ajoutant que les inondations qui touchent depuis juin de nombreuses régions du pays ont provoqué des problèmes d'approvisionnement.

Les prix du porc –la viande la plus consommée dans le pays– ont ainsi augmenté de +85,7% sur un an. Cette hausse est supérieure à celle du mois précédent (+81,6%).

Les prix du porc flambent alors que le cheptel chinois est décimé depuis deux ans par une épidémie de peste porcine d'origine africaine. En revanche, les fruits frais ont vu en juillet leurs prix chuter de 27,7% sur un an.

Désorganisation

Les mesures drastiques de confinement adoptées par la Chine en début d'année pour endiguer la propagation du Covid-19 avaient largement désorganisé les réseaux de distribution de biens alimentaires à travers le pays et entraîné une flambée des prix.

De leur côté, les prix à la production (sortie d'usine) ont connu en juillet leur sixième mois de repli à -2,4% sur un an (contre -3% le mois précédent), au moment où une grande partie de l'économie mondiale reste paralysée par la pandémie de Covid-19 et plombée par une faible demande.

TL, avec AFP