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Les Grecs disent non aux créanciers européens

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- - Aris Messinis -AFP

Avec plus de 60% des suffrages, le "non" l’a largement emporté ce dimanche, lors du référendum organisé en Grèce. Alexis Tsipras s’en est félicité, Berlin beaucoup moins. Revivez minute par minute cette journée qui annonce une nouvelle semaine de turbulences.

Le référendum organisé dimanche en Grèce a tourné au plébiscite en faveur du "non" aux propositions des créanciers internationaux d'Athènes, plus de 61% des voix s’étant portées sur ce choix. Le tout alors que les récents sondages prévoyaient une issue beaucoup plus serrée.

Un résultat dans lequel le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, qui avait mis sa démission dans la balance, a dit voir un grand "oui" en faveur d'une Europe démocratique. Alexis Tsipras, lui, s’est également félicité du résultat et a déclaré que son gouvernement était prêt à retourner sans attendre à des négociations pour permettre une réouverture des banques grecques, qui sont restées fermées cette semaine.

L'euro en baisse face au dollar et le yen

Ecartant l'idée que le référendum était de fait un vote sur le maintien ou non de la Grèce dans la zone euro, il a estimé que les Grecs lui avaient donné un mandat pour trouver une solution viable avec l'UE, et non pas pour aller à l'affrontement avec l'Europe.

Après l'annonce des premiers résultats, des centaines de Grecs ont afflué place Syntagma, au coeur d'Athènes, pour fêter l'événement. Le tout après une semaine marquée par la fermeture des banques et la limitation du montant des retraits d'argent, destinées à éviter un effondrement du système financier grec.

De son côté, l'euro a fortement reculé dans les premiers échanges en Asie. Vers 21h40 GMT, la monnaie européenne chutait de 1,21% contre la devise américaine à 1,0979 dollar et de 1,72% contre la devise japonaise à 134,05 yen.

Colère en Allemagne

La chancelière Angela Merkel et François Hollande, qui se verront lundi soir à Paris pour parler Grèce, se sont entretenus au téléphone dimanche soir et ont prôné la tenue d'un sommet de la zone euro. Ce sommet, comme l'a confirmé peu après le président du Conseil européen Donald Tusk, se tiendra mardi soir.

Une bonne partie des réactions au référendum grec sont venues d'Allemagne, où la classe dirigeante ne cachait pas son exaspération. Si la chancelière Merkel est restée silencieuse, son ministre de l'Economie, le social-démocrate Sigmar Gabriel, a jugé difficile d'engager désormais des négociations sur un nouveau plan d'aide à Athènes.

Estimant que le Premier ministre grec acculait ses concitoyens au désespoir, Sigmar Gabriel, par ailleurs vice-chancelier, a estimé qu'Alexis Tsipras avait coupé les derniers ponts par lesquels un compromis avec l'Europe aurait pu être trouvé. Quant au vice-président du groupe conservateur CDU-CSU au Bundestag, Michael Fuchs, il a estimé qu'Alexis Tsipras avait provoqué un "désastre" et qu'il devait maintenant "ramasser les morceaux". 

>> Revivez minute par minute une journée "historique" pour la Grèce, selon les mots d'Alexis Tsipras.

00h20 - le "non" l'emporte avec plus de 61% des suffrages

Le "non" aux propositions des créanciers de la Grèce sur de nouvelles mesures de rigueur l'a emporté avec 61,31% contre 38,69%, selon les résultats quasi-définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur. La participation , elle, a atteint 62,5%.

23h05 - "Ce n'est pas un référendum, c'est un plébiscite"

Olivier Carré, député Les Républicains, était l'invité de BFM Business. Il a notamment tenu à souligner l'ampleur de la victoire du "non" au référendum, mais aussi à dédramatiser la situation.

23h00 - Un sommet de la zone euro se tiendra mardi

Donald Tusk, le président du Conseil européen, a indiqué avoir convoqué une sommet de la zone euro mardi, comme l'avaient demandé Angela Merkel et François Hollande un peu plus tôt dans la soirée.

De son côté, la Commission européenne a dit prendre acte du résultat du référendum grec et le respecter.

22h50 - Le ministre des Finances slovaque évoque une sortie de la Grèce de l'euro

Le non grec au référendum a ouvert la voie à la sortie de la Grèce de la zone euro, a estimé dimanche soir le ministre slovaque des Finances Peter Kazimir. "Le cauchemar des 'euro-architectes', (à savoir) qu'un pays puisse quitter le club, semble un scénario réaliste après le vote négatif de la Grèce aujourd'hui", a écrit le ministre sur son compte Twitter, en réactions aux premiers résultats du vote en Grèce.

22h35 - Tsipras: "nous avons écrit une nouvelle page de l'histoire de la Grèce"

Le Premier ministre grec s'est exprimé alors que la large victoire du "non" ne fait plus aucun doute. Réfutant une "rupture avec l'Europe", il s'est félicité d'avoir écrit une nouvelle page de l'histoire de la Grèce" et a indiqué que le pays retournerait "demain" à la table des négociations pour "sauver le système bancaire". En outre, il a assuré que la question de la dette serait "désormais sur la table".

22h15 - Le chef de l'opposition grecque démissionne

Le chef de l'opposition de droite grecque, l'ex-Premier ministre Antonis Samaras, a démissionné de la direction de son parti, la Nouvelle démocratie (ND), après la victoire très nette du "non" au référendum de dimanche sur les propositions des créanciers internationaux de la Grèce.

"Notre parti a besoin d'un nouveau départ. Avec effet immédiat, je démissionne de la direction de la Nouvelle démocratie", a-t-il annoncé à la télévision.

22h05 - Merkel et Hollande demandent un sommet de la zone euro mardi

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande se sont entretenus au téléphone dimanche soir au sujet de la Grèce, et demandent la convocation d'un sommet de la zone euro mardi, selon un communiqué de la chancellerie.

"Tous deux sont d'accord sur le fait que le vote des citoyens grecs doit être respecté", selon ce bref communiqué. En outre "la chancelière et le président de la République se prononcent en faveur de la convocation d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro mardi" et ont formulé cette demande à Donald Tusk, président du conseil européen, selon un communiqué séparé de l'Elysée.

22h00 - Scènes de liesse à Athènes

Des milliers de partisans du non ont commencé à se rassembler dimanche soir sur la place Syntagma, dans le centre d'Athènes, pour manifester leur joie après la large avance dont leur camp est crédité par les premiers chiffres officiels du scrutin.

21h50 - Varoufakis salue un "non courageux"

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a salué dans le "non" massif au référendum grec sur les propositions des créanciers internationaux un grand "oui" en faveur d'une Europe démocratique.

"A partir de demain, grâce à ce 'non' courageux que les Grecs nous ont donné(...), nous allons tendre la main à nos créanciers. Nous allons inviter chacun d'entre eux à trouver un terrain d'entente", a-t-il dit à la presse. "A partir de demain, l'Europe, dont le coeur bat en Grèce ce soir, va commencer à panser ses blessures, nos blessures. Le 'non' d'aujourd'hui est un grand 'oui' à une Europe démocratique!"

21h30 - Le ministre de l'Economie allemand juge "difficilement imaginables" de nouvelles négociations

Le ministre allemand de l'Economie Sigmar Gabriel a déclaré dimanche que de nouvelles négociations des Européens avec Athènes paraissaient "difficilement imaginables" après le non grec au référendum. "Après le refus des règles du jeu de la zone euro, tel qu'il s'exprime par le vote non, des négociations sur des programmes d'aide chiffrés en milliards paraissent difficilement imaginables", a déclaré le ministre, vice-chancelier du gouvernement d'Angela Merkel, dans un entretien au quotidien Tagesspiegel à paraître lundi. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a "coupé les derniers ponts" entre son pays et l'Europe, a-t-il accusé.

21h05 - Tsipras s'est entretenu avec Hollande

Alexis Tsipras et François Hollande se sont parlés au téléphone, après le rejet (probable) des propositions faites à Athènes par les créanciers internationaux, a annoncé un responsable gouvernemental grec.

20h45 - le "non" à 61,21% sur la moitié des bulletins dépouillés

Après avoir procédé au dépouillement de la moitié des bulletins de vote, le ministère de l'Intérieur a indiqué que le "non" était largement en tête, avec 61,21% des suffrages.

20h30 - La Grèce a fait un "pas vers la sortie" de l'euro, selon Moscou

"On ne peut pas ne pas comprendre" qu'il s'agit d'un "pas vers la sortie de la zone euro", a estimé un vice-ministre russe de l'Economie, Alexeï Likhatchev, tout en précisant qu'il était préliminaire de dire que la Grèce "irait jusqu'au bout du chemin".

20h20 - Manifestations de joie à Athènes

Des centaines de partisans du non ont commencé à se rassembler dimanche soir sur la place Syntagma, dans le centre d'Athènes, pour manifester leur joie, deux heures après la victoire de leur camp au référendum. Tenant des drapeaux grecs et des pancartes frappés du non, les manifestants affluaient sur la place Syntagma en bas du Parlement en scandant des slogans contre l'austérité, a constaté un journaliste de l'AFP.

20h10 - Le "non" devrait dépasser les 61%

Le résultat final du non aux propositions des créanciers, lors du référendum organisé dimanche par le gouvernement grec d'Alexis Tsipras, devrait atteindre plus de 61%, a déclaré le responsable de la société informatique chargée du comptage des voix pour le ministère de l'Intérieur.

Le résultat final devrait dépasser 61%, a déclaré Michalis Kariotoglou, responsable de la société Singular Logic lors d'une intervention depuis le ministère de l'Intérieur où le comptage des voix est en cours après la fermeture du scrutin à 19h00 locale (18h heure française).

20h05 - Manuel Valls est à l'Elysée

Le Premier ministre est arrivé au Palais de l'Elysée pour s'entretenir avec François Hollande, alors que le "non" semble l'emporter largement en Grèce

19h45 - La Grèce va demander l'aide de la BCE

Le porte-parole du gouvernement grec Gabriel Sakellaridis a assuré dimanche que "les initiatives pour arriver à un accord" entre Athènes et ses créanciers UE et FMI "allaient s'intensifier à partir de ce soir", à l'issue du référendum.

"Un grand travail de préparation a été fait pour arriver à un accord (...) la Banque de Grèce va envoyer une demande ce soir à la BCE, nous pensons qu'il y a des arguments solides pour faire remonter (le plafond de) l'ELA", l'aide d'urgence aux banques grecques qui sont fermées depuis une semaine et risquent de manquer rapidement de fonds.

19h30 - Le "non" à plus de 60% après le dépouillement de 20% des bulletins

Selon les données du ministère de l'Intérieur, le non obtient 60,49% sur 20% des bulletins dépouillés

19h15 - Le "non" largement en tête après le dépouillement de 10% des bulletins

Sur la base de 10% des bulletins dépouillés, le "non" arrive en tête avec 59,8% des voix, contre 40,1%, a annoncé le ministère de l'Intérieur grec.

19h05 - Mélenchon évoque un "coup d'Etat financier"

Le leader du Parti de gauche s'est lui aussi félicité de la possible victoire du "non". Selon lui, cela constituerait "la victoire d'une méthode et l'échec d'un projet sournois et calamiteux". "Il y a une tentative de putsch contre (Alexis) Tsipras, c'est un coup d'état financier et j'assume mon propos", a-t-il affirmé sur RTL. (...) "Le jeu est fini, vous avez perdu, cette fois-ci c'est le non. (...) Maintenant il faut parler sérieusement du fait que les dettes souveraines en Europe ne sont pas remboursables, il faut une conférence européenne des dette souveraines".

19h00 - Jérôme Guedj (PS): "Bravo au peuple grec"

Au micro de BFMTV, le conseiller général de l'Essonne et ancien député socialiste s'est montré satisfait des nouvelles en provenance de Grèce. "Je dis bravo au peuple grec d'avoir montré la voie et d'avoir dit qu'il est possible de tenir tête à ces règles", a-t-il déclaré. "Ce petit pays nous indique qu'il est possible de construire, dans le cadre européen, ces principes de solidarité".

18h50 - Émission spéciale sur BFM Business

Pour analyser les enjeux de ce scrutin majeur, BFM Business bouscule ses programmes et met en place un dispositif spécial à partir de 19 heures. Invités, éditorialistes, spécialistes de la Grèce seront réunis autour de Stéphane Soumier.

18h45 - Le ministre de la Défense grec exprime sa joie

Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, allié de coalition du gouvernement d'Alexis Tsipras, a estimé dimanche que "le peuple grec a prouvé qu'il n'est pas soumis au chantage", sur son compte Twitter, réagissant à la publication de plusieurs sondages donnant un léger avantage au non au référendum.

18h40 - Eric Woerth: "Tsipras ment à tout le monde"

Invité de BFM Politique, l'ancien ministre du Budget a vivement critiqué le chef du gouvernement grec: "Tsipras ment à tout le monde", a-t-il lancé. "Il est coupable d'un double mensonge: à ses partenaires européens d'abord, (...) en laissant aller dans les négociations et terminant avec ce référendum qui n'a pas du tout été annoncé: il a été fait très rapidement, avec une question posée très compliquée". "Mensonge aussi envers son peuple: il mène une politique nationale dans ce cadre-là, pas une politique européenne", a-t-il poursuivi. "Il essaie de rendre possible ce qu’il a dit à son peuple mais ce n’est pas conciliable avec la réalité".

18h10 - Rencontre entre Hollande et Merkel lundi

Les deux dirigeants se verront lundi soir à Paris pour évoquer les conséquences du vote grec, a annoncé l'Elysée. "Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la coopération permanente entre la France et l'Allemagne pour contribuer à une solution durable en Grèce", est-il précisé dans un communiqué.

18h00 - Le "non" donné en tête par les premiers sondages

Alors que les bureaux de vote viennent de fermer, les premiers sondages réalisés par téléphone semblent donner le "non" légèrement en tête. Les résultats semblent néanmoins serrés. Un sondage de la chaîne Star donne au non une fourchette entre 49% et 54% contre 46 à 51% au oui. La chaîne Mega donne entre 49,5% et 53,5% au non et entre 46,5% et 50,5% pour le oui. 

17H27 - Martin Shulz : "Les Grecs devront introduire une nouvelle monnaie en cas de non"

Si les Grecs votent non, "ils devront introduire une autre monnaie, puisqu'ils n'auront plus d'euros à disposition comme moyen de paiement", a prévenu dans une interview à la radio publique allemande Deutschlandfunk, le président du Parlement européen, Martin Shulz.

"Comment sont-ils censés payer les salaires? Et les retraites? Mais du moment où quelqu'un introduit une nouvelle monnaie, il sort de l'euro", a-t-il poursuivi.

"Ce sont les éléments qui m'amènent à espérer que les gens ne votent pas non aujourd'hui", a conclu M. Schulz, "j'espère que les gens diront oui."

16h42 - Pour Marine Le Pen, l'UE est devenue une "véritable secte"

Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé dimanche: "L'Union européenne a fait une pression inouïe sur les Grecs", sur l'antenne de Sud Radio, se demandant si l'UE ne va pas "imposer" à la Grèce un "gouvernement de technocrates".

"La vraie question est de savoir si on veut continuer à vivre dans des démocraties ou si on accepte de vivre dans ce qui apparaît de plus en plus comme une secte", a poursuivi la dirigeante .

"L'Union européenne est devenue une véritable secte où on passe du lavage de cerveau, aux menaces, au chantage permanent", a-t-elle martelé. "Est-ce que les peuples européens peuvent supporter une telle situation ?", s'est-elle interrogée.

Elle s'est redit favorable à ce que "l'ensemble des pays de la zone euro reviennent à leur monnaie nationale, avec l'euro comme monnaie commune."

15h03 - Mariano Rajoy espère que la Grèce restera dans l'Euro

Le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy a espéré dimanche que la Grèce reste membre de la zone euro tout en se disant persuadé que l'avenir dans la région "ne sera pas facile".

"La Grèce fait partie de l'Union européenne, et aussi de la zone euro et j'espère qu'elle le restera", a déclaré M. Rajoy lors du discours de clôture d'un campus organisé par la Faes, un think tank conservateur. Le chef du gouvernement a souligné la solidarité de l'Europe, rappelant que la Grèce avait profité d'aides financières représentant 200 milliards d'euros.

"Mais l'euro n'est pas et ne peut pas être un club à la carte, il y a des normes et des règles destinées à assurer sa survie", a affirmé M. Rajoy, très critique de'Alexis Tsipras. "L'avenir ne sera pas facile, quel que soit le résultat du référendum", a-t-il encore déclaré.

14h15 - Pour la Bundesbank, un "Grexit" plomberait le budget de l'Allemagne

Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, a averti le gouvernement d'Angela Merkel qu'une sortie de la Grèce de la zone se traduirait par un trou de plusieurs milliards d'euros dans le budget de la République fédéral, rapporte dimanche le quotidien économique Handelsblatt en citant des sources gouvernementales.

Jens Weidmann, précise l'article, a expliqué qu'un "Grexit" amputerait les bénéfices de la banque centrale nationale, dont une part importante est reversée au budget.

Le journal précise que dans un tel scénario, les pertes subies par la Bundesbank dépasseraient le montant de 14,4 milliards d'euros de provisions déjà passées au titre de la crise de la zone euro, car la banque centrale subirait des pertes sur les titres grecs qu'elle détient. "Cela ne serait pas suffisant dans le cas d'un Grexit", rapporte le Handelsblatt, sans préciser sa source.

13h55 - Emmanuel Macron : "Notre responsabilité sera de trouver le bon compromis entre réforme et solidarité"

Le ministre français de l'économie a affirmé sur l'antenne de BFMTV : "C'est moment historique, fort pour nous. Mais, il va falloir travailler pour que ça ne se reproduise plus jamais" ajoutant, "Notre responsabilité sera de trouver le bon compromis entre réforme et solidarité."

Il a ensuite tenu à minimiser les divergences supposées d'appréciation entre les exécutifs allemands et français sur le dossier grec. "Il y a une différence de sensibilité entre les opinions publiques allemandes et françaises mais pas au niveau de leurs dirigeants" a précisé Emmanuel Macron.

12h48 - Yanis Varoufakis confirme qu'il démissionnera en cas de "oui"

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a réaffirmé au quotidien allemand Bild qu'il démissionnerait si les Grecs votaient "oui" au référendum de dimanche sur le plan de sauvetage "argent frais contre réformes" proposé par les créanciers du pays.

Prié de dire s'il démissionnerait en cas de victoire du "oui" au référendum, Yanis Varoufakis a répondu : "Absolument". Mais, a-t-il ajouté, "il n'y aura pas de majorité pour le 'oui'."

Il avait déjà déclaré la veille, dans le quotidien espagnol, El Mundo, "qu'au cas où le "oui" l'emporterait, il démissionnerait dans la minute qui suivrait la publication officielle du résultat."

12h06 - Athènes veut négocier un accord fiscal avec la Suisse

La Grèce veut passer avec la Suisse un accord d'amnistie fiscale pour les Grecs ayant de l'argent sur des comptes dans ce pays, ce qui pourrait lui permettre de récupérer des sommes dont elle a particulièrement besoin en ce moment, selon un hebdomadaire suisse.

Le texte proposé par Athènes accorderait une amnistie à ceux qui ont illégalement déposé leurs capitaux en Suisse, en échange d'un paiement forfaitaire de 21% sur l'ensemble des sommes non déclarées, selon le NZZ am Sonntag citant des "sources bien informées".

Le gouvernement grec dirigé par le parti de gauche Syriza, dont la survie dépend de l'issue du référendum qui a lieu ce dimanche en Grèce, a promis de s'attaquer à la fraude fiscale. Les estimations sur les sommes déposées en Suisse par des Grecs varient grandement, allant de 2 milliards à 200 milliards d'euros, selon le NZZ am Sonntag.

11h50 - Emmanuel Macron : "Grèce: si le non gagne, il faudra reprendre des discussions"

Le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron a jugé dimanche que "quel que soit le vote (en Grèce) nous devons dès demain reprendre des discussions politiques", et non céder à la tentation d' "écraser un peuple".

"Même si le non grec devait l'emporter notre responsabilité dès demain ce sera de ne pas faire le traité de Versailles de la zone euro parce que c'est ça qui est en risque (...), que demain parce que les uns considéreront qu'ils auront gagné un référendum, on peut finalement écraser un peuple", a-t-il dit lors d'un colloque économique à Aix-en Provence, après avoir fustigé aussi bien le "cynisme" des dirigeants grecs que le "populisme" dans les Etats européens pressés d'éjecter Athènes de la zone euro.

10h54 - Xavier Bertrand (LR) : "si le non l'emporte, la Grèce sort de l'euro"

Xavier Bertrand, candidat à la primaire de droite en 2016, a estimé dimanche que si le non l'emporte au référendum grec, "la Grèce sort de l'euro, 'est une évidence" lors de l'émission Grand Rendez-Vous, iTELE/Europe1

Selon lui, "les Grecs sont victimes de décennies de mensonges" et d'une "classe politique qui a été en dessous de tout". Xavier Bertrand s'en est pris au ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui a accusé les créanciers de la Grèce de "terrorisme".

"Est-ce qu'il sait de quoi il parle ? Est-ce qu'il sait ce qu'est le terrorisme ? Il devrait faire attention aux mots qu'il utilise", a rétorqué le candidat LR aux élections régionales dans le Nord.

"Notre pays a été blessé dans sa chair, un peu de décence ne lui ferait pas de mal à ce monsieur", a-t-il ajouté. M. Bertrand a aussi éreinté M. Tsipras, qualifié de "menteur", de "vrai démagogue". 

10h27 - Martin Schulz : "La Grèce devra prendre une autre monnaie en cas de "non"

Le président du Parlement européen Martin Schulz estime que la Grèce devra prendre une autre devise si le "non" l'emporte au référendum de dimanche sur le plan "argent frais contre réformes" proposé par ses créanciers. "Est-ce que la Grèce est encore dans l'euro après ce référendum? C'est certainement le cas, mais, si elle dit "non", elle devra introduire une autre monnaie après le référendum parce que l'euro ne sera pas disponible comme moyen de paiement", a déclaré Martin Schulz à la Deutschlandfunk, la radio allemande, lors d'une interview réalisée jeudi et diffusée dimanche. "Au moment où quelqu'un introduit une nouvelle devise, il sort de la zone euro. Ce sont les éléments qui me donnent un certain espoir que les gens ne voteront pas "non" aujourd'hui", a ajouté le président du Parlement européen.

10h22 - Benoît Coeuré: "La BCE utilisera des mesures supplémentaires si nécessaire"

La Banque centrale européenne (BCE) utilisera des mesures supplémentaires si cela s'avère nécessaire alors que la crise grecque est montée d'un cran cette semaine, a répété dimanche Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE.

"Dans les circonstances actuelles qui sont des circonstances de très grande incertitude européenne et mondiale, la BCE a été claire sur le fait que si on devait faire plus on fera plus, on trouvera les instruments nécessaires, on utilisera nos instruments pour faire plus si cela devait être nécessaire", a indiqué Benoît Coeuré lors des rencontres économiques d'Aix-En-Provence. 

9h42 - Tsipras: "Personne ne peut ignorer la détermination d'un peuple"

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a déclaré, après avoir voté dimanche au référendum, que "personne ne pouvait ignorer le message de détermination d'un peuple à prendre son destin entre ses mains".

Alexis Tsipras, l'air détendu, en chemise blanche et pantalon gris, a fait cette brève déclaration après avoir voté dans une école du quartier de Kipseli (nord d'Athènes) où il réside.

Son gouvernement fait campagne pour le non au référendum dont le résultat sera crucial pour l'avenir du premier gouvernement de gauche radicale de l'UE, mais aussi pour la place de la Grèce dans l'Europe

9h36 - Le Medef espère des solutions mais s'inquiète des conséquences

"La Grèce, j'espère que l'on va régler les problèmes parce que cela crée une instabilité générale. Comme vous le savez, l'économie n'aime pas vraiment l'instabilité. Donc, cela peut avoir des répercussions dont on ne mesure pas aujourd'hui les conséquences", a déclaré dimanche Pierre Gattaz, président du Medef, en marge des rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

L'Europe n'a pas "forcément besoin" de cette crise aujourd'hui, a ajouté le président du Medef, ajoutant ne pas savoir quel pourrait être l'impact de la crise grecque sur l'activité des entreprises.

F.Bergé avec Y.D.