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En zone euro, ces pays qui tirent la croissance et ceux qui la freinent

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- - Daniel Roland - AFP

Eurostat a publié sa nouvelle estimation de la croissance économique pour le troisième trimestre 2019. Un PIB morose, en hausse de seulement de 0,2%, comme au trimestre précédent.

Pas d'embellie pour la croissance économique de la zone euro. Eurostat a confirmé, ce jeudi, sa première estimation du 3ème trimestre : +0,2% du PIB, comme au trimestre précédent. De façon générale, c'est donc un statu quo pour la plupart des pays.

Mais la donne aurait pu être pire, notamment du côté de l'Allemagne, qui a publié ce jeudi les chiffres de sa croissance du 3ème trimestre. Avec seulement une hausse de 0,1%, l'ex-locomotive de l'UE a désormais tendance à ralentir le groupe. Mais, au moins, le pays évite la récession technique (deux trimestres consécutifs dans le rouge) après une croissance négative de -0,2% au deuxième trimestre.

L'Italie fait du surplace 

De son côté, la France reste sur sa (petite) lancée avec +0,3% au troisième trimestre. L'Espagne fait mieux (+0,4%) tout comme les Pays-Bas (+0,4%) et la Belgique (+0,4%).

En revanche, les temps sont plus durs pour l'Italie, toujours plongée dans la stagnation : +0,1%, un chiffre qui ne bouge plus depuis quatre trimestres. L'Autriche ne fait pas mieux (+0,1%).

Sans surprise, ce sont les pays de l'Est, hors de la zone euro, qui affichent les meilleurs scores: +0,7% en Bulgarie, +0,6% en Roumanie, +1,1% en Hongrie et même +1,3% en Pologne (meilleur score de l'UE). Le Royaume-Uni et le Danemark sont au même niveau que la France (+0,3%).

Inquiétudes du FMI

La croissance de la zone euro, comme celle de l'Union européenne, reste néanmoins bien meilleure qu'au 3e trimestre 2018. "En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 1,2% dans la zone euro et de 1,3% dans l’UE à 28 au troisième trimestre 2019" souligne Eurostat.

En octobre dernier, le FMI avait abaissé ses prévisions de croissance pour la zone euro à +1,2% en 2019 et +1,4% en 2020. "Les barrières commerciales et les tensions géopolitiques accrues, y compris les risques liés au Brexit, pourraient perturber davantage les chaînes d'approvisionnement et entraver la confiance, l'investissement et la croissance", expliquait alors Gita Gopinath, l'économiste en chef du FMI, citée dans le rapport.

Thomas Leroy