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Les engagements du G20 pour éviter la guerre des monnaies

Les pays membres du G20 sont réunis à Moscou, depuis le vendredi 15 février, notamment afin d'éviter une guerre des changes.

Les pays membres du G20 sont réunis à Moscou, depuis le vendredi 15 février, notamment afin d'éviter une guerre des changes. - -

Les 20 grandes puissances économiques, réunies à Moscou depuis vendredi 15 février, devraient publier un communiqué dans la journée dans lequel elles affirment vouloir éviter les "dévaluations compétitives". Ceci afin d'éviter une guerre des monnaies.

Il n’y aura pas de guerre des monnaies. C’est en tout cas le sens du communiqué que les pays du G20, réunis depuis vendredi 15 février à Moscou, s’apprêtent à diffuser. Selon l’agence Reuters, qui s’est procurée le communiqué en question, ces derniers s'engagent à ne pas "procéder à des dévaluations compétitives" de leurs monnaies, et conviennent qu'ils ne doivent pas déterminer de cibles pour les taux de change.

Cet engagement, adopté par le G7, met en porte-à-faux le Japon, vivement critiqué ces derniers temps pour son action sur le cours du yen.

"Nous avons abordé la question des changes avec un refus commun d'entrer dans une guerre des monnaies", a expliqué Pierre Moscovici, le ministre français des Finances, au cours d'un point presse. "Nous souhaitons que l'approche sur la question des changes se passe de façon coopérative (...) en excluant les stratégies de dévaluation agressives", a-t-il ajouté. "C'est pour cela que nous sommes tombés d'accord pour dire que ce sont les marchés qui doivent fixer les taux de change."

Le Japon pointé du doigt mais conforté dans sa démarche

Son homologue russe, Anton Silouanov, a lui été plus direct : "Les banques centrales qui mènent de telles politiques d'assouplissement monétaire devraient surveiller de près les risques que cela fait peser, aussi bien sur le plan national qu'international", a-t-il prévenu.

Anton Silouanov a ensuite rappelé que la relance de la croissance mondiale passait davantage par "des réformes structurelles dans tous les pays" que par des ajustements de changes.

Pourtant, si le communiqué du G20 exclut les dévaluations compétitives, il souligne dans le même temps que la politique monétaire de chaque pays doit viser à garantir la stabilité des prix et la reprise économique. Ce qui revient à donner un blanc-seing aux pays comme le Japon, dont la chute de la monnaie est en grande partie alimentée par une politique de relance.

Les Etats-Unis ont insisté pour que le texte reprenne cette formulation, par laquelle les membres du G20 reconnaissent que les objectifs de consolidation budgétaire à moyen terme doivent tenir compte de la situation économique à court terme.

BFMbusiness.com & Reuters