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Les entreprises chinoises entrent dans le conflit sino-japonais

Sur sa page d'accueil, Baidu, le Google chinois, affiche un dessin de l’île de la discorde surmontée d'un drapeau chinois

Sur sa page d'accueil, Baidu, le Google chinois, affiche un dessin de l’île de la discorde surmontée d'un drapeau chinois - -

Des milliers de Chinois sont à nouveau descendus dans la rue ce mardi pour crier leur colère contre Tokyo, qu'un conflit territorial oppose à Pékin. Les entreprises chinoises elles-mêmes prennent parti pour leur pays.

Les tensions entre la Chine et le Japon restaient très vives ce 18 septembre. Les manifestations anti-japonaises se sont poursuivies, toujours autour de la question de la nationalisation, par Tokyo, d'un archipel revendiqué par les deux pays. L'affrontement a pris un tour économique. Alors que les entreprises japonaises présentes en Chine ont fermé provisoirement leurs usines, les entreprises chinoises font preuve d'un patriotisme à toute épreuve.

Un drapeau chinois offert pour toute commande sur l'Amazon local

Les premiers à faire du zèle sont les géants du web. Baidu par exemple, le Google chinois, ne fait pas dans la dentelle. Sur sa page d'accueil, on peut voir le dessin d'une île surmontée d'un énorme drapeau chinois. Quand on clique dessus, on est redirigé vers une page qui affirme clairement que les îles Diaoyu, la pomme de discorde avec le Japon, appartiennent à la Chine. C'est un peu comme si Google mettait en page d'accueil un message de soutien aux militaires américains en Afghanistan.

Même message patriotique sur la page d'accueil de Tencent, un gigantesque portail internet chinois, avec cette bannière : "n'oubliez jamais l'humiliation nationale". Quant à Dangdang, l'équivalent d'Amazon en Chine, une grande bannière annonce fièrement qu'un drapeau chinois est offert avec chaque commande.

Un réflexe patriotique qui dépasse les frontières du web. A Pékin, certains grands magasins n'hésitent pas à afficher des messages d'appel au boycott des produits japonais. Une chaîne de restauration spécialisée dans les ramen, les nouilles japonaises, a cru bon de préciser sur des panneaux installés dans ses boutiques qu'elle soutenait la Chine dans cette affaire. Probablement pour préserver ses vitrines.

Anthony Morel