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Entreprises: rattrapez l'actu de l'été!

Free, Vivendi, Club Med ou Microsoft: des entreprises qui ont connu un été 2014 mouvementé.

Free, Vivendi, Club Med ou Microsoft: des entreprises qui ont connu un été 2014 mouvementé. - Sean Marshall – Flickr - CC

Si vous avez complètement déconnecté cet été, le monde du business, lui, a continué de tourner. Voici ce qui s'est passé du côté des entreprises pendant vos vacances.

Vous n'avez pas beaucoup suivi l'actualité économique depuis votre serviette de plage? A l'heure de la rentrée, BFM Business a pensé à vous. Voilà ce qu'il ne fallait pas manquer, sur le front de l'actualité business, au cours de cet été 2014.

> Club Med: une OPA en remplace une autre

L'Italien Andrea Bonomi a raflé le Club Med au duo d'actionnaires franco-chinois Ardian-Fosun. Le conseil d'administration du groupe n'a eu d'autre choix que de recommander son OPA, le 25 juillet, et l'Autorité des marchés financiers a validé l'offre, le 13 août. Du coup, Ardian et Fosun, qui avaient déposé la leur au printemps 2013, ont jeté l'éponge, le 14 août, au terme d'une année ponctuée de recours d'actionnaires, d'une entrée fracassante au capital de Bonomi, du dépôt de son offre, et de la flambée du titre.

> Microsoft se sépare de14% de ses salariés

Le géant américain de l'informatique a annoncé, jeudi 17 juillet, la plus vaste réduction d'effectifs de son histoire. Saty Nadella, le nouveau patron du groupe, a indiqué que 18.000 postes seraient supprimés en un an, soit 14% du total, principalement chez Nokia. Un moyen, selon le successeur de Steve Ballmer, de s'adapter à "l'allègement du travail et à l'intégration des synergies et des alignements stratégiques avec Nokia".

> Publicis déçoit avec ses résultats

Un an après l'annonce du mariage avec Omnicom, et trois mois après l'annonce de son annulation, Publicis a publié des résultats bien moins brillants qu'à son habitude, le 22 juillet. Au premier semestre, le résultat net a plongé de 17%, à 260 millions d'euros, et le chiffre d'affaires a quasiment stagné. Le géant français de la pub a prévenu qu'il aurait du mal à atteindre ses objectifs de croissance annuelle. Le titre perd 4,69% à la Bourse de Paris.

> OPA réussie d'Atos sur Bull

La SSII dirigée par Thierry Breton et le spécialiste du traitement des données annoncent le 11 août 2014 que l'OPA du premier sur le second a été couronnée de succès. Atos détient donc 84,25% de Bull. Le nouvel ensemble devient le leader européen du Cloud computing, et compte devenir un champion mondial de la cyber-sécurité et du Data, un segment en forte croissance. 

> Banco Espirito Santo dans la tourmente

Accusée d'avoir falsifié ses comptes, Banco Esprito Santo a fait trembler les Bourses européennes faisant resurgir le spectre d'une crise financière cet été. Son ex-PDG, Ricardo Salgado, 70 ans, a été mis en examen pour blanchiment d'argent le 24 juillet. Le 30 juillet, la banque publie une perte de 3,57 milliards d'euros. Le 1e août, la commission boursière portugaise suspend le titre BES qui s'effondre. Plusieurs filiales déposent le bilan.

> Free et T-Mobil aux USA

L'opérateur de Xavier Niel a fait part de ses ambitions américaines cet été. Le 31 juillet, sa maison-mère, Iliad, confirme avoir formulé une offre sur T-Mobile, le troisième opérateur américain, détenu par Deutsche Telecom. Il en propose 33 dollars par action. Un prix trop bas répond la cible, tout en se félicitant d'intéresser un "entrepreneur impressionnant" comme Xavier Niel. A suivre, donc.

> Vivendi cède GVT

Le 28 juin, Vincent Bolloré devient président du conseil de surveillance de Vivendi. Peu après, le groupe achève son recentrage sur les médias, en vendant son dernier actif dans les télécoms: l'opérateur brésilien GVT. Souvent comparé à Free, cet opérateur de fibres optiques avait été racheté en 2009 pour 2,85 milliards d'euros, au nez et à la barbe de Telefonica. L'opérateur espagnol prend aujourd'hui sa revanche, mais au prix fort: le 28 août, Vivendi est entré en négociations exclusives pour lui vendre GVT pour 7,45 milliards d'euros, dont 4,6 milliards d'euros en cash, le solde en actions.

> Gad, la liquidation et la Russie

Gad a frôlé la liquidation, mais finalement, des repreneurs se sont fait connaître. Notamment Intermarché, le 29 août. Déjà en difficulté, les abattoirs porcins ont vu leur situation empirer en raison des embargos russes sur la viande européenne. L'entreprise est loin d'être la seule à sentir peser les conséquences de la crise en Ukraine et du bras-de-fer russo-occidental sur ses affaires.

Nina Godart