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Etats-Unis : accord pour relever le plafond de la dette

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- - MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Après des semaines de négociations, la Maison Blanche et le Congrès ont trouvé un accord et ainsi éviter un nouveau et douloureux shutdown.

La Maison Blanche et le Congrès américain ont conclu ce lundi un accord de deux ans pour relever le plafond de la dette américaine et ainsi éviter tout blocage de l'administration comme en 2018.

Constitutionnellement, la dette américaine ne peut pas excéder la richesse nationale, sous peine de paralysie de l’économie du pays.

Cet accord permet donc d’éviter au gouvernement fédéral un défaut de paiement et prévoit un bond de ses dépenses, avec des économies limitées, pour porter son déficit budgétaire annuel à plus de 1.000 milliards de dollars en 2020 (779 milliards en 2018).

Le texte, rudement négocié pendant des semaines par Nanci Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, et Steven Mnuchin, le Secrétaire du Trésor, intervient peu de temps avant que les représentants ne partent en vacances.

Donald Trump satisfait

Nancy Pelosi et Chuck Schumer, le chef de la minorité démocrate au Sénat, espère ainsi « éviter un nouveau ‘shutdown’ du gouvernement, qui est si dommageable », ont-ils déclaré dans un communiqué. 

De son côté, Maya MacGuineas, la présidente du think tank Committee for a Responsible Federal Budget, qui plaide pour des déficits contrôlés, a affirmé que cet accord était une « abdication totale de la responsabilité fiscale du Congrès et du Président », en raison des risques de dérapage fiscal qui pourraient en découler.

De son côté, le Président américain Donald Trump a comme à son habitude salué cet accord dans un tweet, le qualifiant de « grande victoire pour nos super militaires et anciens combattants ». Il va pouvoir ainsi augmenter les dépenses du gouvernement fédéral jusqu’en juillet 2021, soit après la prochaine élection présidentielle. Les dépenses militaires envisagées pourront donc lui servir de nouvel argument de vente lors de sa campagne de réélection. 

En janvier 2019, Donald Trump avait accepté de renoncer temporairement au financement de son mur à la frontière avec le Mexique pour sortir du plus long shutdown de l’histoire, qui avait duré plus d’un mois. Une période pendant laquelle 800.000 fonctionnaires avaient été privés de salaire.

la rédaction