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Etats-Unis: les indicateurs décevants ne perturbent pas la Fed

La faible croissance au T1 n'alarme pas la Fed.

La faible croissance au T1 n'alarme pas la Fed. - -

La hausse du chômage a été plus forte qu'attendue sur la semaine qui s'achevait le 26 avril aux Etats-Unis, selon les chiffres de ce 1er mai. Pourtant, la veille, la Fed parlait de "rebond notable" de l'emploi.

Hausse inattendue des inscriptions au chômage aux Etats-Unis sur la semaine écoulée. Elles ont augmenté à 344.000 contre 330.000 la semaine précédente, a annoncé jeudi 1er mai le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 319.000 inscriptions au chômage.

Elles se situent ainsi à un plus haut depuis le mois de février. Ceci étant, à cette période de l'année, marquée par les Pâques chrétienne et juive ainsi que des vacances scolaires, les données sont généralement volatiles. Le taux de chômage pour l'ensemble du mois d'avril, dont la publication est prévue vendredi 2 mai, devrait permettre une meilleure analyse. Le nombre de créations d'emplois est attendu à 210.000 contre 192.000 en mars.

Autre déception: la croissance américaine au premier trimestre 2014, publiée hier. Elle est ressortie à 0,1% alors que les prévisions la situaient à 1%. En cause, l'exceptionnel mauvais temps en début d'année outre-Atlantique.

Plus qu'un simple retour à la normale

Rien d'alarmant pour la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tenait mercredi 30 avril son comité de politique monétaire. Elle s'est dite plus optimiste pour l'économie américaine et a encore réduit un peu son programme de soutien à l'économie, en évoquant une accélération récente de la croissance.

La Banque centrale américaine a donc continué, comme elle le fait depuis décembre, à réduire son programme de rachats d'actifs de 10 milliards de dollars. Leur montant mensuel atteint donc désormais 45 milliards, contre 85 avant le début de la sortie progressive.

L'arrêt définitif du plan de quantitative easing reste prévu pour octobre. Sans compter que les taux pourront, si besoin, rester à 0,25% pendant une période considérable.

Les gouverneurs ont été plus enthousiastes que jamais: ils ont estimé que le rebond est notable sur le marché du travail et sur l'activité économique. On a "plus qu'un simple retour à la normale", indiquent-t-ils.

Vu comment les marchés ont réagi à cette annonce, avec un nouveau record absolu sur le Dow Jones, en hausse de 0,27%, à 16.579,81 points à la clôture, les investisseurs semblent tout aussi confiants.

Antoine Larigaudrie et BFMbusiness.com