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Etats-Unis: la consommation des ménages soutient la croissance

La croissance de l'économie américaine a été révisée en légère baisse au deuxième trimestre.

La croissance de l'économie américaine a été révisée en légère baisse au deuxième trimestre. - Mark Thompson - AFP

Au deuxième trimestre, l'économie américaine a progressé comme prévu de 2% en rythme annualisé. Sur les six premiers mois de l'année, la croissance se hisse à +2,6%.

Donald Trump a beau exiger d'importantes baisses de taux d'intérêt à la Fed, force est de constater que l'économie américaine résiste, toujours alimentée par sa demande intérieure.

Au deuxième trimestre, la croissance de l'économie américaine a atteint 2,0% en rythme annualisé, conformément à la dernière prévision (et 0,1 point de moins que la première).

Le ralentissement par rapport au 1er trimestre où la croissance avait atteint 3,1% est net, reste que sur le premier semestre 2019, la croissance se fixe à 2,6%. Ce ralentissement est par ailleurs conforme aux attentes des analystes. 

Recul des exportations et des investissements

Si la guerre commerciale avec la Chine a quelque peu plombé les exportations, la plus forte progression de la consommation des ménages depuis quatre ans et demi (+4,6%) a largement compensé ce recul.

Les chiffres du département du Commerce montrent aussi que le déficit commercial s'est creusé à 980,7 milliards de dollars au deuxième trimestre contre 982,5 milliards en deuxième estimation, malgré les sanctions contre la Chine. Le commerce extérieur affiche ainsi une contribution négative de 0,68 point de pourcentage à l'évolution du PIB.

Les importations ont finalement stagné (-0,1 point) et les exportations ont sensiblement baissé (-5,7% au lieu de -5,6%).

La croissance des stocks se fixe à 69,4 milliards de dollars au deuxième trimestre contre 69,0 milliards dans l'estimation précédente. Les stocks ont retranché 0,91 point de pourcentage à l'évolution du PIB.

Plus inquiétant, l'investissement des entreprises au deuxième trimestre a reculé plus que prévu (-1% contre -0,6% lors de la dernière prévision). C'est la plus forte baisse depuis le quatrième trimestre 2015. De quoi apporter de l'eau au moulin des observateurs qui parient sur une très prochaine récession aux Etats-Unis.

Autre bémol, le marché immobilier s'est affaissé un peu plus qu'estimé fin août (-3%). Ce recul devrait néanmoins s'estomper, la Banque centrale (Fed) ayant procédé à deux baisses des taux d'intérêt en juillet et en septembre, ce qui devrait favoriser le crédit immobilier.

D'un autre côté, alors que l'industrie européenne boit le bouillon, aux Etats-Unis, elle se reprend. Après plusieurs mois de baisse, l'indice PMI manufacturier est franchement reparti à la hausse en septembre.

Pour 2019, alors que la Maison blanche table toujours sur une expansion de 3%, le FMI prévoit de son côté +2,6%. Outre les tensions commerciales, l'institution relève que les effets des mesures ayant dynamisé l'économie, telles les réductions d'impôts, commencent à s'estomper.

OC avec AFP