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Etats-Unis : la croissance des services ralentit plus que prévu

La croissance de l'économie américaine a été révisée en légère baisse au deuxième trimestre.

La croissance de l'économie américaine a été révisée en légère baisse au deuxième trimestre. - Mark Thompson - AFP

Alors que le consensus tablait sur un indice ISM à 55, l'indicateur de septembre ressort à 52,6. Les marchés boursiers sont repartis à la baisse avant de remonter.

Après la forte contraction du secteur manufacturier en septembre aux Etats-Unis avec un ISM à 47,8, bien en dessous des prévisions, c'est au tour de l'activité dans les services de décevoir.

L'indice ISM de septembre ressort en effet à 52,6 contre un consensus bien plus optimiste à 55 et 56,4 en août. Il s'agit du rythme le plus faible en trois ans.

Le sous-indice de l'activité a nettement fléchi à 55,2, contre 61,5 en août, alors que le consensus le donnait à 59,0. L'indice des nouveaux contrats a reculé à 53,7 après 60,3 le mois précédent et celui de l'emploi est redescendu à 50,4 en septembre, son plus faible niveau depuis février 2016, après 53,1 en août.

Précisons par ailleurs qu'un autre indice mensuel sur l'activité des services publié un peu auparavant, celui de l'institut IHS Markit, moins suivi aux Etats-Unis que son concurrent de l'ISM, est ressorti à inchangé à 51,0.

Le secteur américain des services reste donc en croissance puisque l'indice se maintient au-dessus de 50 alors que l'indice ISM des directeurs d'achats sur le secteur manufacturier, publié mercredi, est tombé en territoire négatif en septembre, au plus bas depuis dix ans.

Cette publication a fait frémir les marchés boursiers après les lourdes chutes de mardi.

Après avoir s'être retourné dans le rouge, le CAC40 reprenait de la hauteur à pour finir à +0,3% à 5438 points tandis que le Dow Jones, qui avait perdu plus de 1% à l'annonce de l'ISM effaçait ses pertes (-0,13%).

"Les données économiques les plus récentes font grandir les craintes que le ralentissement économique, qui a été essentiellement confiné au secteur manufacturier, s'étende à la consommation alors que la guerre commerciale sino-américaine s'éternise", observe Art Hogan de National.

OC avec AFP