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Etats-Unis : la croissance du 3e trimestre plus forte que prévu

États-Unis: feu d'artifice grandiose pour le 4 juillet

États-Unis: feu d'artifice grandiose pour le 4 juillet - SFR Presse

Entre juillet et septembre, elle se hisse à 1,9% en rythme annualisé grâce à une solide consommation des ménages. C’est 0,1 point de moins qu’au trimestre précédent mais c’est bien plus que le consensus.

Donald Trump va encore pouvoir jubiler. Malgré le ralentissement mondial et les guerres commerciales, la croissance américaine est restée vigoureuse au troisième trimestre. Elle atteint (dans sa première estimation) 1,9% en rythme annualisé contre 2% au trimestre précédent. C’est néanmoins bien mieux que prévu : le consensus tablait sur une progression de 1,6%.

La consommation des ménages, le moteur principal de la croissance américaine, est restée forte : +2,9% sur un an (contre +4,6% au trimestre précédent).

Par contre, l’investissement des entreprises marque le pas avec un recul de 3%, sa plus forte contraction en rythme annualisé depuis plus de trois ans et demi.

Les exportations ont augmenté de 0,7% après une chute de 5,7% au deuxième trimestre tandis que les importations progressaient de 1,2%, comme sur les trois mois précédents.

Investissements des entreprises en berne

Le marché de l'immobilier, favorisé par les taux d'intérêt bas, a affiché une croissance de 5,1%, la plus forte depuis deux ans. Ce vif rebond a aidé à maintenir le rythme global d'expansion.

Du côté des créations d’emplois dans le secteur privé, l’enquête du cabinet ADP indique que 125.000 postes ont été créés en octobre. Là encore, c’est supérieur au consensus qui tablait sur 120.000. Par contre, le chiffre de septembre a été revu à la baisse : 93.000 contre 135.000.

Autant d’éléments qui devraient faire réfléchir la Fed. Si une nouvelle baisse des taux d’intérêts ce mercredi (d’un quart de point) est acquise, la perspective d’une nouvelle baisse en décembre semble s’éloigner.

Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) est en effet divisé sur la nécessité de réduire une troisième fois le coût du crédit alors que la croissance est décente et que le taux de chômage s'inscrit à un bas record historique (3,5%).

"La faiblesse de l'investissement des entreprises liée à la guerre commerciale va justifier une troisième baisse de taux. Mais la vigueur persistante de la consommation pourrait lui donner une raison de faire une pause lors de ses prochaines réunions.", commente ainsi à Reuters, Sal Guatieri, économiste senior de BMO Capital Markets.

OC avec AFP