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Etats-Unis : malgré le shutdown, les créations d'emplois s'envolent

La croissance de l'économie américaine a été révisée en légère baisse au deuxième trimestre.

La croissance de l'économie américaine a été révisée en légère baisse au deuxième trimestre. - Mark Thompson - AFP

Le marché du travail est resté très dynamique, de l'autre côté de l'Atlantique, pour le mois de janvier.

Wall Street a ouvert dans le vert, ce vendredi. Principale raison : les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, publiés par le ministère du Travail américain. Et ils ont de quoi impressionner puisque 304 000 nouveaux emplois non agricoles ont été créés en janvier. C'est deux fois plus qu'attendu par les analystes qui tablaient sur 160 000 emplois. "L'économie américaine a créé un nombre impressionnant d'emplois en janvier, bien au-delà de nos projections", ont ainsi affirmé les économistes d'Oxford Economics.

Le shutdown, qui a paralysé en partie le pays pendant 35 jours, n'a finalement pas eu d'impact sur la création d'emplois, souligne le ministère. En revanche, le taux de chômage a augmenté de 3,9% à 4% en janvier, en raison de la mise au chômage temporaire de 380 000 employés. L'emploi à temps partiel a aussi connu un bond d'un demi-million, pour atteindre 5,1 millions, au plus haut depuis septembre 2017. "Tous ces emplois sont intervenus dans le secteur privé et reflètent sans doute l'impact du shutdown", admet encore le département du Travail alors que des fonctionnaires sans travail ont dû chercher des emplois temporaires.

Enfin, le taux de participation au marché du travail a encore progressé pour atteindre 63,2%, preuve de la confiance actuelle dans une économie qui montre pourtant certains signes de faiblesse, notamment dans le secteur de l'automobile et du bâtiment.

Bémol, néanmoins : le nombre d'emplois créés en décembre dernier a été largement revu à la baisse, de 310 000 à 220 000. En moyenne sur les trois derniers mois, l'économie américaine a créé 241 000 emplois mensuels. Côté salaire, la belle envolée de décembre (+10 cent sur le salaire horaire moyen) est retombée en janvier (+3 cent, moins que prévu).

Reste à savoir si les chiffres encourageants de janvier feront bouger la Fed. La banque centrale, qui anticipe un ralentissement économique du pays, a largement participé à la volatilité des marchés financiers ces derniers mois. Donald Trump lui reproche régulièrement de saper la bonne santé économique du pays par ses décisions en matière de hausse de taux directeurs.

La rédaction avec l'AFP