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Les Européens vont donner de l'oxygène à l'Irlande et au Portugal

La Commission européenne devrait présenter en avril "la meilleure option possible" pour les deux pays

La Commission européenne devrait présenter en avril "la meilleure option possible" pour les deux pays - -

Les ministres des Finances de l’Union européenne ont abouti, ce mardi 5 mars, à un accord de principe pour rallonger la durée des prêts des aides internationales accordées aux deux pays. Une décision formelle sera prise en avril.

C’est une forme de satisfecit pour Lisbonne et Dublin. Ce mardi 5 mars, les ministres des finances de l’Union européenne se sont mis d’accord sur le principe de rallonger les prêts accorder à l’Irlande et au Portugal, deux pays sous assistance financière de l’Europe et du FMI.

Ils ont ainsi demandé à la Troïka, qui regroupe l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI, de présenter "la meilleure option possible" pour augmenter la maturité de ces prêts accordés par les fonds de secours européens, comme le FESF (Fonds européen de stabilité financière).

"La Commission (qui fait partie de la Troïka, ndlr) va travailler dur pour permettre d'accoucher d'une décision en avril à Dublin sur les mesures qui vont envoyer un signal de confiance dans ces pays", a affirmé le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn, lors d'une conférence de presse à Bruxelles ce mardi 5 mars.

Les 27 ministres ont par ailleurs estimé que les plans d’aide des deux pays "sont sur les rails, en dépit de conditions macroéconomiques difficiles".

Lisbonne plus marquée que Dublin

Les deux pays ont, en fait, demandé à pouvoir renégocier les conditions de leur plan d’aide en ayant en tête les aménagements qui ont été accordés à la Grèce, en novembre dernier.

Si l’Irlande se remet plutôt bien du traitement de cheval imposé par le plan d’aide, avec une croissance qui devrait atteindre 1,1% en 2013, et 2,2% en 2014, ce n’est pas le cas du Portugal.

Lisbonne, au niveau de son déficit, devrait ainsi louper le coche en 2013, avec un déficit de 4,9% selon les prévisions de la Commission européenne, contre un objectif de 4,5%. Dans le même temps, le pays connaît une récession prononcée. Le gouvernement prévoit ainsi un repli de son PIB de 2% pour cette année.

Du coup, un nouveau délai pourrait être accordé au pays. Ce qui devrait aussi être le cas de la France, qui a repoussé à 2014 son objectif de déficit à 3% du PIB.

J.M. avec AFP