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Evasion fiscale: le G20 sur la voie d'un compromis

Jack Lew, secrétaire américain au Trésor, exhorte les économies développées à "libérer la croissance, entravée par une austérité stupide".

Jack Lew, secrétaire américain au Trésor, exhorte les économies développées à "libérer la croissance, entravée par une austérité stupide". - -

Les ministres des Finances des pays du G20 sont réunis à Washington, les 18 et 19 avril. L'esprit de coopération semble prévaloir, au point que l'on peut s'attendre à des prises de décisions communes.

Les réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale commencent à Washington, en même temps qu'un G20 Finances. Ces rencontres peuvent, en théorie, tourner à la mise en accusation de tous. Mais les temps sont, à différents degrés, difficiles pour tous. Alors c'est une certaine volonté de coopération qui semble prévaloir.

Cette fois, la lutte contre l'évasion fiscale pourrait connaître une avancée décisive, avec des Etats membres du G20 qui accepteraient de s'engager dans un échange automatique de renseignements sur les comptes bancaires ouverts par des ressortissants étrangers.

L'hôte américain, le secrétaire au Trésor Jack Lew, se fait homme de bonne volonté. Il faut éviter, dit-il, "la spirale fatale de la politique du chacun pour soi". L'Australie, par la voix de son ministre des Finances, exhorte les économies développées à "libérer la croissance, entravée par une austérité stupide".

Les Japonais sortent du viseur

Sans souscrire à ce propos, l'Allemagne apporte sa contribution. Il est question de fixer un objectif du Groupe des 20 sur les dettes publiques, bien en-deçà du seuil des 90% du Produit intérieur brut. Mais une source gouvernementale à Berlin explique qu'il faut privilégier une tendance plutôt qu'un chiffre.

Dans ces conditions, pas grand monde ne reproche aux Japonais de tenter de relancer leur machine économique. Ce G20 de Washington étant le premier depuis que la Banque du Japon a rouvert les vannes monétaires du pays, dans un ultime espoir d'échapper à quinze ans de déflation.

Benaouda Abdeddaïm