Face au coronavirus, la "zone euro regarde passer les trains", assène l'économiste Jean-Pierre Petit
Un manque d'ambition et de concertation. L'économiste Jean-Pierre Petit, président des Cahiers Verts de l'Économie, dénonce les politiques économiques mises en place jusqu'ici par les gouvernements européens pour faire face aux conséquences du coronavirus.
D'ailleurs, le rebond des Bourses mondiales observé ce mardi, après un lundi noir sur les marchés, pourrait ne pas durer. "Il manque deux éléments", estime l'économiste. "Il manque d'abord au niveau de l'épidémie une baisse notable du taux de contamination hors Chine. (…) Mais là où ça pose un problème, c'est l'Europe et - dans une moindre mesure pour l'instant - les Etats-Unis. C'est pour cela que là, on n'est pas encore totalement rassuré. (…) Deuxième chose, il manque des mesures de politique économique monétaire et coordonnées et ambitieuses", détaille-t-il ce mardi à l'antenne de BFM Business.
Un attentisme "désespérant"
En particulier en Europe, estime Jean-Pierre Petit, pour qui le Vieux continent est "totalement" absent, "alors même que c'est une des zones parmi les grands blocs économiques les plus atteintes".
"La zone euro est en récession (…) au premier trimestre. (…) Donc il faut réagir beaucoup plus rapidement, de façon beaucoup plus ambitieuse au niveau monétaire et au niveau budgétaire. C'est terrible de voir encore cette zone euro regarder passer les trains, c'est désespérant", déplore l'économiste.