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Facture du Brexit : l’UE met la pression sur Londres

L'UE se dit prête à « dépenser autant que nécessaire » pour soutenir le gouvernement irlandais face à toutes perturbations des échanges commerciaux.

L'UE se dit prête à « dépenser autant que nécessaire » pour soutenir le gouvernement irlandais face à toutes perturbations des échanges commerciaux. - Oli SCARFF / AFP

Dans un communiqué, Bruxelles a rappelé que le « respect des obligations financières contractées par le Royaume-Uni » était une des « conditions préalables à l'ouverture de discussions sur les relations futures. »

Londres devra régler la facture. La Commission européenne est venue faire une piqure de rappel, dans un long communiqué publié ce mercredi, dédié au Brexit. Bruxelles y indique les « trois questions principales liées à la séparation » en cas de no deal.

Parmi ces 3 questions, figure comme « condition préalable » le « respect des obligations financières contractées par le Royaume-Uni en tant qu'État membre. » En clair, Londres devra bien régler la facture du Brexit, évaluée entre 40 et 45 milliards d’euros, quoiqu’il arrive, insiste la Commission européenne.

Débat juridique

Cette précision, déjà évoquée par le président de la Commission Jean-Claude Juncker début avril, intervient en pleine campagne pour la présidence des Tories, de l’autre côté de la Manche. Le principal favori pour devenir Premier ministre, Boris Johnson, a ainsi menacé de ne pas régler cette note si un nouvel accord n’était pas trouvé avec l’Europe. « Nos amis et partenaires doivent comprendre que l'argent sera conservé jusqu'à ce que nous ayons plus de clarté sur le chemin à prendre », avait-il dit dimanche au Sunday Times. « Dans un bon accord, l'argent est un excellent solvant et un très bon lubrifiant. »

Cette sortie a d’ailleurs relancé le débat juridique pour savoir s’il pouvait s’agir d’un défaut de paiement du Royaume-Uni. L’analyse de la situation par notre journaliste Benaouda Abdeddaim est d’ailleurs à lire sur cet article.

Quant à la Commission européenne, elle indique que les deux autres conditions préalables sont la « protection et la défense des droits des citoyens ayant exercé leur droit à la libre circulation avant le Brexit » et la « préservation de la lettre et de l'esprit de l'accord du Vendredi saint, de la paix sur l'île d'Irlande et de l'intégrité du marché intérieur. »

La sortie du Royaume-Uni est toujours prévue pour le 31 octobre prochain. Ce mardi, Boris Johnson a officiellement lancé sa campagne, assurant qu’il préfèrerait une sortie avec accord mais qu’un no deal devait aussi être préparé.