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La Fed réduit son soutien à l'économie américaine

La Banque centrale américaine a laissé ses taux inchangés, mais a réduit son soutien à l'économie américaine.

La Banque centrale américaine a laissé ses taux inchangés, mais a réduit son soutien à l'économie américaine. - -

La Banque centrale américaine a décidé de réduire son aide monétaire à l'économie des Etats-Unis de 10 milliards de dollars, ce mercredi 18 juin. Elle a également revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2014.

Il ne s'agit pas vraiment d'une surprise: la Banque centrale américaine (Fed) a décidé pour la cinquième fois consécutive, mercredi 18 juin, de réduire son soutien monétaire à l'économie des Etats-Unis.

Le Comité de politique monétaire (FOMC) va ainsi diminuer de 10 milliards de dollars ses injections de liquidités, pour les porter à 35 milliards de dollars mensuels, selon un communiqué.

A partir de juillet, la Fed achètera donc pour 15 milliards de dollars de créances immobilières par mois au lieu de 20 milliards, ainsi que des bons du Trésor pour 20 milliards au lieu de 25 milliards. La banque centrale se rapproche ainsi de la clôture de son programme d'achats d'actifs destiné à soutenir la reprise, qui, à ce rythme de réduction, devrait s'éteindre à la fin de l'année, si l'économie le permet.

La Fed laisse ses taux inchangés

L'institution monétaire a en outre fait savoir qu'elle laissait ses taux inchangés.

La plupart des responsables de la Fed voient le taux
des Fed funds, principal taux directeur de la banque centrale, remonter en 2015. La prévision médiane donne 1,125% d'ici la fin de cette année contre 1,0% en mars et 2,5% d'ici la fin 2016 contre 2,25% en mars.

Le taux des Fed funds est actuellement de 0,0% à 0,25%, une
fourchette inchangée depuis décembre 2008.

A plus long terme, et c'est un point notable, la projection
du Comité de politique monétaire (Fomc) a été revue à la baisse,
avec un taux de Fed funds vu à 3,75% au lieu de 4,0% projetés en
mars.

L'hiver rigoureux plombe la croissance

La Fed a, par ailleurs, largement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 aux Etats-Unis, même si elle s'est montrée plus optimiste en ce qui concerne l'emploi.

Le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait avoir progressé de 2,1 à 2,3% à la fin 2014 par rapport à l'année précédente, marquant un net fléchissement par rapport à la fourchette de 2,8 à 3,0% envisagée en mars. Grippée par un hiver rigoureux, l'activité aux Etats-Unis s'est en effet contractée au premier trimestre pour la première fois depuis 2011. Pour 2015, la Réserve fédérale conserve toutefois à l'identique sa prévision et continue de tabler, comme en mars, sur une croissance située entre 3,0 et 3,2%.

Sur le front de l'emploi, la banque centrale se montre plus optimiste en prévoyant en 2014 un taux de chômage compris entre 6,0 à 6,1% contre une précédente fourchette de 6,1% à 6,3%. Ce taux devrait décliner plus rapidement que prévu en 2015 avec un taux attendu entre 5,4 et 5,7%, contre une précédente estimation de 5,6 à 5,9%. En mai, le taux de chômage s'établissait à 6,3% aux Etats-Unis.

Voici le texte intégral du communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed) publié mercredi à l'issue d'une réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC) entamée la veille à Washington (traduction de l'AFP):

publié par BFMBusiness

Y. D .avec agences