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Fête du Printemps en Chine: "plus de 120 milliards d'euros" de pertes selon l'ambassadeur chinois en France

Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, était invité dans After Business, mercredi soir. L'occasion de revenir sur l'impact du coronavirus sur l'économie chinoise. "Dans la crise, on peut trouver des opportunités" assure-t-il.

Le bilan du coronavirus continue de s'alourdir en Chine. Les sanitaires de la province du Hubei, foyer de l'épidémie, ont annoncé une augmentation record du nombre de décès en une seule journée : 242 morts. La veille au soir, l'ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, accordait une interview à BFM Business. "La situation actuelle est assez grave et complexe" a-t-il reconnu.

"L'épidémie a entrainé des impacts sur l'économie chinoise" a-t-il ensuite indiqué rappelant que "le gouvernement chinois a déjà sorti des mesures pour encourager, pour soutenir les entreprises et les usines", comme par exemple des facilités de crédits.

"L'économie mondiale sera encore plus impactée"

Car "il faut redémarrer l'économie" a expliqué l'ambassadeur. "Le tourisme, la restauration, l'hôtellerie le transport… Ce sont les secteurs les plus touchés par l'épidémie (…) lors des congés de la Fête du Printemps, on a perdu peut-être 1000 milliards de yuan, plus de 120 milliards d'euros en Chine".

Et cela pourrait bien toucher le reste du monde, a-t-il prévenu. Surtout si les liaisons aériennes vers le pays ne sont pas rapidement rétablies. "La Chine est au centre de la chaîne industrielle et d'approvisionnement de l'économie mondiale. Sans liaisons avec l'extérieur du pays, l'économie mondiale sera encore plus impactée" a-t-il indiqué.

Mais Pékin reste confiant. "Dans la crise, on peut trouver des opportunités" a assuré Lu Shaye. C'est d'ailleurs pendant l'épidémie du SRAS, en 2003, que le géant du e-commerce Alibaba a véritablement pris son essor, profitant des mises en quarantaine. "En 2003 après le SRAS, la croissance économique chinoise a atteint 10%" a expliqué l'ambassadeur. "Après cette épidémie [du coronavirus, ndlr], il y aura encore d'autres opportunités de développement économique en chine."

Thomas Leroy