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La Finlande réaffirme son opposition à l'intervention des fonds de secours européens

La Finlande craint que les fonds de secours européens ne soient trop vite à court d'argent.

La Finlande craint que les fonds de secours européens ne soient trop vite à court d'argent. - -

Mario Monti était en visite à Helsinki, ce mercredi, pour tenter d'aplanir ses divergences avec le gouvernement finlandais sur le sauvetage de la zone euro. Mais la Finlande a maintenu sa position inchangée.

Mario Monti n’a pas réussi à convaincre le gouvernement finlandais. Le président du Conseil italien était à Helsinki, mercredi 1er août, pour tenter d’aplanir ses divergences avec le gouvernement finlandais sur les mesures à prendre pour enrayer la crise de la zone euro. Mais après presque deux heures de discussion, la Finlande n’a pas fléchi. Elle a réaffirmé son opposition aux rachats de dettes souveraines par les fonds de secours européen.

"Nous craignons que le FESF ou le MES (les deux fonds de secours européen, ndlr) ne soient à court d'argent trop vite s'ils commencent à intervenir sur le marché secondaire", a ainsi déclaré le Premier ministre finlandais, Jyrki Katainen, après l’entretien entre les deux chefs d’Etat.

Début juillet, la ministre des Finances finlandaise, Jutta Urpilainen, avait déjà dit qu'elle ne souhaitait pas assumer la "responsabilité collective face aux dettes" des autres pays. Des propos qui avait été jugés "inappropriés" par Mario Monti. L’Italie et la Finlande ont donc affiché une nouvelle fois leurs divergences.

L'Espagne comme prochaine étape de la tournée de Mario Monti

Pour autant, la Finlande n'accuse pas l'Italie de mauvaise gestion. Le Premier ministre a ainsi déclaré que les marchés de la dette souveraine ne reflètent pas correctement la situation économique des pays pris individuellement et que les taux d'intérêt étaient trop élevés dans certains pays, comme l'Italie. Rome concède actuellement des taux de plus de 6% pour pouvoir placer ses titres de dettes à 10 ans. Un niveau jugé insoutenable à long terme par les économistes.

Après la France, mardi, la Finlande, mercredi, Mario Monti continue sa tournée européenne. Il rencontrera, jeudi 2 août, son homologue espagnol, Mariano Rajoy, pour aborder encore une fois le sauvetage de la zone euro. Cette fois avec un allié acquis d'avance.

Dorothée Balsan et BFMbusiness.com