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Le fisc portugais récupère 1,25 milliard d'euros grâce à l'amnistie

Les contribuables portugais n'en sont pas à leur première amnistie

Les contribuables portugais n'en sont pas à leur première amnistie - -

Les contribuables portugais ont répondu à l'appel des autorités qui demandaient aux retardataires de régler leurs impôts et leurs cotisations sociales avant le 31 décembre 2013.

Le gouvernement portugais ne cache pas sa joie. Il a annoncé ce samedi 4 janvier que le fisc et la sécurité sociale ont encaissé "un montant record" de 1,25 milliard d'euros grâce à un dispositif incitant les retardataires à régler leurs dettes fiscales et sociales avant la fin de l'année 2013.

Le gouvernement avait tablé sur des recettes de 700 millions d'euros. L'objectif a été largement dépassé, s'est félicité dans un communiqué le secrétaire d'Etat aux Affaires fiscales, Paulo Nuncio.

Le gouvernement avait, il est vrai, décrété une "amnistie" partielle sur les pénalités de retard pour inciter les contribuables à s'acquitter de leurs dettes avant le 31 décembre.

Les sommes récoltées ont dépassé de loin les recettes engendrées par un dispositif semblable mis en place en 2012. Il n'avait permis d'encaisser que 258 millions d'euros. Elles étaient également supérieures aux dettes réglées de cette manière en 2002, soit 1,07 milliard d'euros.

Réduire le déficit

Selon les autorités portugaises, 319.000 contribuables dont 54.000 chefs d'entreprise, se sont présentés dans les perceptions dans les derniers jours de l'année pour acquitter leurs dettes, soit au total 1,02 milliard d'euros.

Parallèlement, 280.000 entreprises et 120.000 particuliers ont réglé leurs dettes envers la Sécurité sociale, pour un montant de 232 millions d'euros.

Cette amnistie visait à accélérer les rentrées financières afin de permettre au Portugal de tenir son objectif de déficit public fixé à 5,5% du PIB pour 2013 dans le cadre des négociations avec ses créanciers.

En échange d'un plan d'aide de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011 par l'Union européenne et le FMI, le pays doit mettre en oeuvre un sévère programme de rigueur afin de réduire ses déficits.

P.C et AFP