Le FMI aurait la recette pour relancer la croissance en zone euro
Il faut accélérer le mouvement car la crise s’aggrave. C'est le message que veut faire passer le FMI aux Etats membres de la zone euro. Dans son rapport, publié ce mercredi 18 juillet, le Fonds monétaire international promet une augmentation de 5% du produit intérieur brut européen sur cinq ans... à condition de suivre ses recommandations!
La priorité, selon le FMI, doit être la mise en place d’une union bancaire à l’échelle de la zone euro. Une telle institution, peut-on lire dans son rapport, viserait à remédier aux "liens négatifs entre les finances des Etats, les banques et l’économie réelle qui sont plus forts que jamais".
L’union bancaire permettrait d’effectuer une supervision commune, une garantie des dépôts et jouerait le rôle d’autorité chargée des défaillances bancaires. Le FMI souhaite qu’elle soit financée par le secteur bancaire, les gouvernements européens et la Banque centrale européenne (BCE).
Le rapport du Fonds monétaire préconise également que la BCE -qui ne peut légalement financer les Etats -, se voit accorder le statut de prêteur de dernier recours et assure la stabilité financière de la zone euro.
Couper le cordon ombilical entre les banques et les Etats
Le but: briser le cercle vicieux par lequel les Etats surendettés empruntent aux banques, exposant ces dernières au risque attaché aux obligations souveraines afférentes. Autrement dit, couper le cordon ombilical entre les finances des banques et celles des Etats.
Toujours selon le FMI, la BCE doit aussi être un des piliers de la relance et de la croissance. Une recommandation qui induit une nouvelle baisse des taux directeurs et l’injection de nouvelles liquidités dans l’économie par le rachat d’obligations souveraines. Mais aussi un soutien aux banques de la part de la Banque centrale, qui a déjà injecté plus de 1000 milliards de dollars de liquidités dans le système bancaire en décembre et février.
Enfin le Fonds monétaire international incite la zone euro à mener des réformes structurelles sur le marché du travail, le système de retraite et la fiscalité.