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Le FMI réduit encore sa prévision de croissance pour la France

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance pour la France et prévoit une deuxième année consécutive de récession en zone euro

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance pour la France et prévoit une deuxième année consécutive de récession en zone euro - -

Une nouvelle fois, le Fonds monétaire international a révisé à la baisse, mercredi 23 janvier, sa prévision de croissance pour la France. Il est aussi gagné par un regain de pessimisme sur la zone euro et les Etats-Unis.

Décidément, le 0,8% de croissance annoncé par le gouvernement français en 2013 doit paraître bien utopiste aux prévisionnistes du FMI. Pour l’Hexagone, le Fonds a encore revu sa prévision à la baisse ce 23 janvier, la passant de 0,4% à 0,3%. Mais le pessimisme de l’institution va bien au-delà de la seule économie française.

Ainsi, l'Allemagne voit sa prévision de croissance passer de 0,9% à 0,6%. Le Fonds monétaire international s’attend d’ailleurs à voir la récession se poursuivre en zone euro pour la deuxième année consécutive, à -0,2%. La cause : les "faiblesses" des économies qui la composent.

"L'activité dans la périphérie de la zone euro a été encore plus déprimée que prévu", constate le Fonds pour qui les difficultés de la zone euro font peser des risques sur l’économie globale.

Le débat sur l'austérité balayé

Le FMI s’attend ainsi à une croissance mondiale plus faible qu’initialement prévue. Elle devrait se maintenir aux environ de 3,5%, soit une baisse de 0,1 point par rapport à la précédente prévision.

Le PIB devrait augmenter de 4,1% en 2014, à conditions de surmonter les risques "considérables", qui pèsent sur l’Europe et les Etats-Unis.

Le rapport publié par l’institution internationale tente de clore le débat, qui diviserait les membres du FMI eux-même, sur la pertinence des cures d’austérité en Europe. "Les pays de la périphérie doivent poursuivre leur ajustement" budgétaire, tranche ainsi le Fonds.

En tout cas, il estime que l'"incertitude" demeure sur l'issue de la crise en Europe. Le FMI n’exclut donc pas la possibilité d’une "stagnation prolongée" si l’Europe n’entamait les réformes sur lesquelles elle s’est engagée, notamment la supervision bancaire et l’union politique...

BFMbusiness.com et AFP